Le phénomène de viol devient monnaie courante, ces derniers temps dans la cité de Nabaya. Suite à la persistance du viol sur mineures à Kankan, le club des jeunes filles leaders à Kankan sort de son silence et exprime son inquiétude face à ce phénomène.
Fanta Camara est la présidente du club des jeunes filles leaders à Kankan, elle relate ici ce qui se passe dans sa région. « Dans cette même semaine nous avons enregistré deux cas de viols. Le premier cas au quartier Senkéfra où un père de famille est accusé d’avoir violé sa propre fille et le deuxième cas c’est au quartier Madina où un jeune de 15 ans est accusé aussi d’avoir violé une jeune fille. Nous les jeunes filles nous avons besoin d’êtres protégées et encadrées pour un avenir meilleur. Mais si aujourd’hui on se sent exposée à tous les dangers, je pense qu’on ne s’attend pas à un avenir. » Regrette-t-elle.
Dans le souci de mettre fin à cette pratique peu honorable, la présidente du club laisse entendre ceci. « Nous les jeunes filles on doit être consciente. Donc on doit savoir choisir nos partenaires avec qui collaborer et être aussi fidèles à un seul partenaire, parce que souvent le problème là envoie les cas de viols aussi. Alors je demande à toutes les jeunes filles d’avoir un bon comportement. Se comporter bien prouve qu’on a une bonne éducation et cette bonne éducation elle se donne à la base.»
Poursuivant elle interpelle les parents pour qu’ils s’impliquent d’avantage dans l’éducation sexuelle des jeunes filles. « Nos parents doivent accepter de nous donner une bonne éducation. Il ne faut pas qu’ils mettent en tête que parler de la sexualité avec nous les jeunes filles, mettra notre vie en danger. Non, plutôt cela nous protégera de beaucoup de choses. Parce qu’il faut savoir que, quand nos parents ne nous éduquent pas de façon sexuelle on va l’apprendre ailleurs et quand on apprend ailleurs nous allons appliquer de façon clandestin sans savoir les enjeux.» Dixit Fanta Camara.
Moussa Konaté Actu-elles.info