Les violences conjugales sont monnaie courante en Guinée, plusieurs femmes sont victimes de violences physiques dans leur foyer. Le dernier cas dénoncé s’est passé à Maferenya il y’a quelques jours, M’mah Soumah a été violemment agressée par son beau frère, qui a été assisté par le mari de la victime et la mère des deux hommes.
Kadiatou Damaro Camara présidente de l’ONG AFFDA relate ici les faits, « il y’a déjà une semaine, j’ai été contactée par un collègue par rapport à un cas de violence conjugale à Maferenya. C’était le dimanche vers 23h, du coup j’ai essayé d’entrer en contact avec la victime. Etant sous le choc, je n’ai pas pu échanger avec elle, c’est son frère que j’ai eu au téléphone qui m’a effectivement confirmé que sa sœur a été sauvagement tabassée par son beau frère, parce que tout simplement elle serait tentée d’entretenir une relation amicale avec un conducteur de taxi. Il m’a envoyé les images qui était choquantes. »
Plus loin, la présidente de AFFDA confie que son ONG a porté plainte et suit déjà le dossier tout en apportant une aide médicale à la victime. « Nous, en tant qu’activistes de la société civile qui militons pour le respect, la promotion des droits et du bien être des femmes en Guinée, avions jugé nécessaire de porter plainte contre la personne qui a commis l’acte ». Dit-elle.
Dans son intervention Kadiatou Damaro appel les femmes à briser le silence comme l’a fait M’mah Soumah et lance un appel au gouvernement pour soutenir les victimes des VBG. « Les femmes ne méritent pas de subir un tel traitement, mais au delà de tout, briser le silence est la première étape vers la mise en fin des violences. Voilà pourquoi cette victime obtiendra justice, mais il faut aussi que l’Etat vienne en aide aux victimes pour les mettre en confiance.»
Malgré l’implication des autorités et certaines ONGs, les violences conjugales sont toujours enregistrées en grand nombre en Guinée.
Love Fm et actu-elles.info