Ce mercredi 4 septembre 2024, les ONGs Club des Amis du Monde (CAM) et AHCAMA, ont procédé à l’inauguration du Centre de Recherche et de Counseling sur les Mutilations Génitales Féminines (MGF), à Conakry. Une cérémonie qui a connu la présence de plusieurs ONGs, des autorités gouvernementales, des médias et musiciens.
C’est après un an de démarches et de discussions entre des acteurs et actrices de lutte contre les MGF, que ce centre a vu jour, ce, pour soutenir les efforts des un-es et des autres.
M. Boubacar Sylla est président du CAM, « tous les hommes doivent prendre des engagements fermes, pour que les Mutilations Génitales Féminines soient derrière nous. Parce que si nous les hommes nous nous engageons, ce sont nos filles qui sont excisées. Je pense que s’il y a l’entente entre nous et nos femmes, on va réduire considérablement ce phénomène dans notre pays. Aujourd’hui nous avons ce centre de recherche avec les moyens de deux organisations, sans bailleurs de fond. Certains avaient demandé qu’on ait un centre où on peut amener des experts pour la réparation des clitoris, ce n’est pas chose faite mais ça se trouve sur le bon chemin. » Dit-il.
Venue de Barcelone, la représentante de AHCAMA est plus que satisfaite de cet acquis. « Je suis honorée aujourd’hui, c’est une fierté en tant que guinéenne, d’avoir une maison de recherche sur les Mutilations Génitales Féminines. Vous savez que la Guinée est le deuxième pays au monde où on pratique plus les MGF dans le monde, après la Somalie. C’est donc une maison de tout le monde, une maison qui représente tous les pays de l’Afrique où les MGF sont pratiquées. Alors prenons soin de cet endroit, donnons nous la main pour que ce bébé grandisse dans les bonnes conditions. » Plaide Mme Aissatou Diallo.
Ce Centre de Recherche et de Counseling sur les Mutilations Génitales Féminines (MGF), situé à Lambanyi au Carrefour Canadien-immeuble Avicenne, est non seulement un lieu qui entre dans la lutte contre les MGF, mais aussi un endroit où toutes les ONGs peuvent venir pour des activités et autres besoins, d’après les responsables du CAM et de AHCAMA.
Aminata Diallo