Mariage précoce : éternel fléau en Guinée !

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À l’occasion du mois de la femme, Fatoumata Barry, activiste et chargée de l’engagement des jeunes à Plan International-Guinée, s’exprime sur la question du mariage d’enfants qui sévit toujours en Guinée. 

À la demande de savoir comment elle perçoit cette pratique ? Elle répond : « Je perçois le mariage précoce comme une violation des droits de la jeune fille. C’est une trahison des parents envers son enfance, son éducation et son autonomie. Cette pratique perpétue les inégalités de genre et freine le développement des communautés. En fait, dans certaines familles, marier une fille tôt est perçu comme un honneur et une manière de préserver la réputation. Les parents voient dans le mariage de leur fille un moyen de réduire leurs charges financières ou d’obtenir un soutien matériel du gendre. L’absence de lois strictes ou leur non-application, favorise la perpétuation de cette pratique. » Confie t-elle. 

Pour elle, le mariage d’enfants représente donc un frein pour l’épanouissement de la jeune fille: «Plusieurs conséquences en découlent et c’est désolant, par exemple les grossesses précoces mettant en danger la santé et le bien-être des filles. Nous constatons l’abandon scolaire, les violences conjugales et la détresse psychologique. À mon avis, il faut renforcer les actions de dénonciation et de sensibilisation pour un changement de comportement. Investir dans une éducation inclusive et de qualité. Soutenir les organisations de défense des droits des filles. Faire des plaidoyers pour l’application vigoureuse des lois et la mise en œuvre des programmes genre-transformateurs. » Suggère Fatoumata Barry.

Si dans certains pays du monde, ils ne sont pas loin de parvenir à éradiquer le fléau du mariage d’enfants, la Guinée elle, malgré les combats et dénonciations, un très gros travail reste à faire pour y arriver. 

Kadiatou Bachir Diallo

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