Depuis plus de 7 ans, Foulematou Diallo ne vit pas sous le toit de son mari. Après un divorce consommé, cette femme n’arrive plus à respirer. Elle et son avocate font des tours dans des tribunaux et l’OPROGEM afin d’être en contact avec ses deux enfants, voir même vivre avec eux. Depuis le mois de septembre dernier, son ex mari Somparé l’a convoqué en justice et à date aucune décision fiable n’a été rendue dans cette affaire. C’est pourquoi, Foulematou Diallo décide de se faire entendre à travers le site actu-elles.info.
Foulematou Diallo est une mère de deux enfants, elle est âgée d’une trentaine d’années. Aujourd’hui elle vit sous les ailes de ses parents et de sa bravoure malgré son handicap, après avoir subit un grave accident en répondant à une des convocations de son ex mari en justice.
« J’ai subi un accident depuis 2017 et c’est en 2020 que je ne suis remise sur pied. Aujourd’hui j’ai du mal à me déplacer, mais malgré mon handicap je ferai tout pour obtenir la garde de mes enfants afin de leur donner une meilleure éducation en tant que mère. » A-t-elle déclaré
Pour Foulematou Diallo, l’école n’est pas un endroit idéal pour mieux éduquer les enfants. Pour elle, l’école forme mais l’éducation c’est dans la famille.
Pour la non représentation de son ex mari, Foulematou est allée déposer une plainte à l’OPROGEM mais, « arrivée à l’OPROGEM, je ne sais pas si mon ex mari avait préparé le terrain, car ces gens là se sont comportés avec moi, d’une manière que je ne sais comment qualifier. Et à mon fort étonnement je vois encore ma plainte modifiée, de non représentation, je me suis retrouvée dans une histoire de garde d’enfants. Suite à cela, nous avons été confrontés à l’OPROGEM et il n’y a pas eu de PV de confrontation, aucune trace de nous à l’OPROGEM. Le même jour on nous a transféré au tribunal pour enfants. » A-t-elle déclaré.
Dans cette affaire qui l’oppose à son ex mari, Foulematou Diallo ne se désarme pas, elle souhaite être exemplaire et la voix des sans voix se trouvant dans la même situation.
« Ma vie était menacée dans ce foyer, il avait commencé à m’étrangler la nuit dans la maison et la dernière fois qu’il m’a étranglé c’est notre fille qui avait à l’époque 2ans qui nous a séparé. Pour éviter que mes enfants soient traumatisés, je préféré leur offrir une famille monoparentale, qu’un foyer là où ils sont traumatisés à vie. Plusieurs femmes en Guinée se trouvent dans la même situation et n’arrivent pas à dénoncer. Je leur promet que je serai une femme exemplaire et leur porte voix. » A-t-elle laissé entendre.
Depuis un certain temps, la crédibilité et l’impartialité de la justice guinéenne font sujet de débat dans le pays. Certaines personnes pensent que cette justice n’est plus crédible et pour Foulematou, cette justice serait en complicité avec son ex mari.
« Au tribunal, c’est le mari seul qui avait la parole. Mon avocate et moi on est resté patiente. Et après, le juge annonce qu’il accorde la garde des enfants au père et là aussi il n’y a pas eu de PV et rien ne prouve qu’on est passé chez le juge Kaba. Il y’a un PV qui prouve qu’on est passé chez le procureur, mais chez le juge Kaba au cours du procès, je n’ai même pas vu un greffier ou un assistant auprès de lui. Cette décision du tribunal, le juge dit qu’il donne la garde des enfants à leur père jusqu’au 21 septembre et que je n’ai aucun droit de m’approcher d’eux. Mon avocate s’est aussitôt opposée à cette décision et le juge a failli frapper mon avocate. L’objectif de cette procédure c’est d’en finir avec moi. » A-t-elle dit.
Dans cette affaire, pouvons-nous douter de l’incohérence, de l’instrumentalisation, de la discrimination, de l’intimidation et du machisme ?
« Bien sûr, il est mentionné dans le papier que le tribunal pour enfant m’a envoyé pour que je puisse faire appel, mais il est mentionné quelque part que même si je fais appel, la décision du juge ne sera pas touchée. Et nous savons très bien que quand tu fais appel, la décision du juge tombe à l’eau. Si le juge ne peut pas être impartial dans cette affaire, qu’il renonce et qu’il ne soit pas l’objet de destruction de nos enfants. Je vais leur dire que je ne serai pas à la merci de mon mari et de la justice dans cette affaire. Je donnerai ma vie et je me battrai jusqu’à mon dernier souffle pour mes enfants. Ces enfants, c’est moi qui les ai mis au monde, donc il est de mon devoir de les protéger jusqu’à mon dernier souffle. Je vais les protéger jusqu’à la dernière énergie. Les enfants ne sont pas un objet de machination se sont des êtres humains. On ne peut m’intimider quand il s’agit de mes enfants. » A-t-elle fait savoir.
Dans une note adressée à la dame Foulematou par le tribunal, son ex mari Somparé affirme que son ex femme Foulematou l’a toujours privé de son droit de garde ou de visite sur leurs enfants communs et cette déclaration a été démentie par dame Foulematou. Pour une preuve qui dit le contraire des dires de son ex mari, des photos de celui-ci et les enfants nous ont été parvenues.
Cette mère de famille se trouve dans une situation délicate, c’est pourquoi elle souhaite l’assistance des ONGs, structures et associations qui défendent les droits des femmes en Guinée.
Moussa Konaté pour actu-elles.info