Ce vendredi 25 octobre 2024, Le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée (CJFLG) a lancé la 3e édition du Forum de la Jeune Fille. Un événement marquant pour l’émancipation et la protection des droits des jeunes filles en Guinée. Ce forum représente un espace vital où les voix, les rêves et les ambitions des jeunes filles se rejoignent pour transformer les défis en opportunités, ciblant en particulier la lutte contre la violence basée sur le genre.
Oumou Khaïry Diallo, la Directrice Exécutive du CJFLG, a souligné l’urgence d’agir face à la réalité alarmante des violences faites aux jeunes filles dans le pays. « Cette réalité alarmante ne doit pas nous plonger dans le découragement, au contraire elle doit nous rappeler notre responsabilité à agir pour enrayer ces violences et ces injustices. Afin de garantir l’émancipation de ces jeunes filles, futures femmes et mères épanouies. C’est une urgence nationale, nous devons faire de cette cause une priorité. »
Les violences basées sur le genre en Guinée ne sont pas de simples statistiques : elles symbolisent des vies brisées, des espoirs étouffés et des talents gâchés.
Le représentant de l’UNICEF en Guinée, Félix Ackebo, a également relevé ce constat, en insistant sur la nécessité d’une action immédiate. « Cette initiative est plus qu’un événement. Nous savons que les statistiques sont souvent cruelles, qu’il s’agisse de violences basées sur le genre, de mariages précoces ou de mutilations génitales féminines, mais elles sont un appel urgent à l’action. »
Dans ce cadre, le forum constitue une plateforme d’échange et de partage d’expériences entre les différents acteurs engagés dans la lutte contre la violence de genre. La collaboration entre les services de l’État et les organisations locales, nationales et internationales est essentielle pour une action coordonnée et efficace, comme l’a souligné Oumou Khaïry Diallo.
Charlotte Daffé, la Ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, a affirmé avec conviction que l’avenir de la nation est étroitement lié au respect et à l’épanouissement des jeunes filles. « Protéger les droits des jeunes filles n’est pas seulement une question de justice sociale, c’est aussi une condition indispensable pour assumer leur épanouissement personnel et leur affirmation professionnelle dans notre pays. »
Selon la ministre, Le gouvernement guinéen s’est également engagé à étendre les programmes d’éducation pour toutes les filles, en considérant l’éducation comme la clé de l’émancipation. La ministre a ajouté : « Nous renforcerons aussi nos actions en matière de justice pour que chaque victime de violences puisse obtenir réparation et que les auteurs de ces actes soient punis à la hauteur de leurs forfaitures. »
Au cours de ce forum de deux jours, les participants auront l’opportunité d’approfondir leurs connaissances et d’élargir leur réseau, tout en œuvrant ensemble pour un avenir meilleur pour toutes les jeunes filles de Guinée.
Hawa Soumah