Sous le thème « Violences basées sur le Genre, progrès réalisés-défis persistants », la 3e édition du Forum de la Jeune Fille Guinéenne s’est tenue à Conakry, durant deux jours. Ce 26 octobre 2024, deuxième journée de rencontres, le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée (CJFLG), avait au programme quatre panels autour des VBG.
Dès 09h30, après accueil et installation des invité-es, la modératrice et membre du CJFLG, Thérèse Akakpo, a ouvert le bal avec le premier panel sur les actions des représentantes du CJFLG, dans les zones rurales dont N’zérékoré, Kankan et Faranah.
Aucune représentante n’a manqué de faire ressortir l’urgence d’agir et les obstacles rencontrés sur le terrain. D’après la présidente de l’antenne du CJFLG à Kankan, en 2024, dix-huit cas de mariages d’enfants et quinze cas de viols ont été enregistrés dans la région. Le panel s’est terminé sur des termes de dénonciation ferme et une photo de famille .
Une pause de 20 minutes est annoncée par la maîtresse de cérémonie, la journaliste Aissatou sané. Juste après la pause café, le 2eme panel s’est tenu sur les mutilations génitales féminines MGF et mariages d’enfants, avec la journaliste web-féministe Aminata Pilimini Diallo, qui était à la modération. Les panelistes étaient entre autres Mme Lydie Tonguino, Conseillère Programme à Girls First Fund, Initiatrice d’une Fille Un Avenir; M. Francesco Galtieri, Représentant pays de l’UNFPA; Mme Aminatou Baldé, Surperviseure Accès à la justice-Terre des hommes, Secrétaire générale du CNJ de la région de Conakry, membre du CJFLG et Mme Fatou Souaré Hann, Directrice Executive de Women of Africa .
Plus de 20 ans maintenant que cette lutte contre les MGF et le mariage d’enfants se fait en Guinée. Avec tous les efforts consentis, pourquoi ces deux fléaux persistent ? Était la question principale autour de laquelle tout le débat s’est accentué. M.Francesco Galtieri un des quatre panelistes, dans son intervention, a souligné avec insistance que « les taux ne doivent pas nous intéresser, mais plutôt chaque cas qui doit interpeller, d’ailleurs Il n’y a pas de taux à rechercher que zéro ! »
Après le deuxième panel, un autre s’en suit sur l’harcèlement et employabilité des jeunes filles, les violences basées sur le genre en milieu professionnel. Ce troisième panel modéré par Karima Devautour, se focalise sur principalement le poids de l’harcèlement au travail qui se révèle être un frein à l’évolution de carrière des jeunes filles .
Après une pause déjeuner de 20 minutes, le quatrième et dernier panel débute portant sur la culture, véritable approche pour la lutte contre les violences basées sur le genre, sous la conduite de Hélène Diallo, membre du CJFLG.
Dans un monde en constante évolution, comment la culture est-elle censée contribuer au combat de lutte contre toute forme de violence ? Cette interrogation a fait l’objet de toute la discussion. Et le panel s’est terminé avec des questions réponses entre le public et les panelistes qui sont des acteurs culturels dont Petit Tonton le conteur et Djenedine Kouyaté, animatrice culturelle.
Pendant quelques minutes le CJFLG a fait une prestation de slam, en déclamant un texte rempli de dénonciations et de ras-le-bol.
Pour clôturer cette deuxième et dernière journée du Forum de la Jeune Fille Guinéenne, Oumou Oumou Khairy Diallo, Directrice Exécutive du CJFLG, a procédé à une remise de satisfécits tout en rendant un vibrant hommage aux personnes qui soutiennent le Club, travaillant sans relâche et qui ont œuvré surtout pour la réussite de cette 3e édition.
Kadiatou Bachir Diallo