Octobre rose: Filles et Femmes Autonomes de Guinée initie une journée de dépistage du cancer du sein

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Le 30 octobre 2024, l’ONG Filles et Femmes Autonomes de Guinée a organisé une journée de dépistage dans le cadre de la campagne Octobre Rose, dédiée à la lutte contre le cancer du sein.

Aïssata Rougui Camara, présidente de l’ONG, a déclaré : « Le mois d’octobre est dédié à la lutte contre le cancer du sein. En tant qu’organisation féministe, nous nous intéressons à tout ce qui concerne les femmes. Nous sommes réunies aujourd’hui pour mobiliser les femmes afin qu’elles se rendent dans un centre pour se faire dépister. »


Elle a également souligné l’importance de l’information sur cette maladie : « Une femme sur huit décède à cause de cette maladie. Faute de communication, il est très difficile de combattre quelque chose que l’on ne connaît pas. Nous, en tant que société civile, essayons de jouer ce rôle d’informateur et d’attirer l’attention des autorités sur cette maladie. »

La présidente a encouragé les femmes à profiter du dépistage : « Ce matin, nous sommes au centre Médisard Polyclinique de Kaporo pour le dépistage. C’est une étape très importante. Lorsqu’une maladie est détectée tôt, il est plus facile d’éviter le pire. Je demande donc aux femmes de venir se faire dépister, c’est gratuit et disponible toute l’année. »

Les efforts de sensibilisation ont débuté par une campagne numérique sur les réseaux sociaux, suivie d’un travail de proximité pour informer les femmes.


Mme Augustine, une patiente, a partagé ses inquiétudes : « Cette maladie m’inquiète, car si je suis affectée et qu’elle continue de me ronger, ma famille devra dépenser beaucoup pour moi, et mes enfants souffriront de mon absence. Le mieux est de se dépister pour connaître son état, car dans ce cas, vous avez de grandes chances de guérison. »

Dr. Aïssatou Barry, médecin responsable des dépistages au centre, a noté un problème de suivi post-octobre : « En octobre, il y a une forte affluence avec les médias et les sensibilisations, mais après ce mois, les femmes viennent moins. Il nous arrive de ne recevoir que deux femmes par semaine. »


Elle a également partagé des statistiques inquiétantes : « Pour 400 femmes auscultées, nous avons une quinzaine de cas positifs au niveau du col de l’utérus et également une quinzaine pour le sein. »


Aïssata Rougui Camara a ajouté que l’année dernière, beaucoup de femmes n’étaient pas au courant de cette maladie. Après les dépistages, un bon nombre s’est avéré positif, soulignant la nécessité d’un soutien pour les traitements, souvent coûteux et inaccessibles pour ces femmes.

Hawa Soumah

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