Apres deux jours de manifestations la semaine dernière qui a fait un morts, plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels, l’opposition reprend la rue ce lundi 20 avril. Pour montrer leur mécontentement face au chronogramme de la CENI, les partis de l’opposition, leurs militants et partisans décident de faire une marche vers la commission électorale nationale indépendante CENI.
Les femmes ne restent pas inaperçues. Alors, la députée à l’assemblée nationale et vice présidente de l’UFDG, que nous avons rencontré au domicile du chef de fil de l’opposition, nous parle de ce qui motive les femmes politiques. « Nous les femmes sommes en politique parce que sans notre participation il n’y a pas de développement dans un pays. Nous ne sommes pas pour la violence, mais nous aimerions que les deux parties (opposition et gouvernement NDLR) respectent les accords. Nous prônons toujours pour le dialogue mais il faut que cela soit respecté, si non il ne servira à rien. Il y a tellement eu de morts qui sont des enfants des femmes. Je suis une mère aussi, mais nous avons au moins plus de soixante morts enterré aujourd’hui au cimetière de Bambeto, ce n’est pas aisée,» explique honorable Marie Jeanne Fofana.
Elle poursuit en confiant que, « L’objectif des femmes politiques est de nous battre pour le développement. Nous ne faisons pas la politique politicienne, nous faisons une politique de développement. Nous voulons l’unité et la paix, mais c’est quand les responsables de tous les niveaux s’accordent pour qu’enfin la Guinée voit le bout du tunnel. Nous les femmes politiques n’avons pas besoins de la violence, étant donné que les choses peuvent se régler calmement. Si les accords du 3 juillet étaient respectés je pense que la mise en œuvre n’est pas difficile. Nous n’avons plus besoins de tout ce qui se passe actuellement (les violences NDLR), » apprend-elle.
Parlant des femmes qui sont sur le terrain des manifestations et qui subissent des violations, Mme Fofana lâche ses mots, « Les femmes qui sortent pour manifester le font parce qu’elles ont ras le bol, elles ont eu beaucoup de détresse. Plusieurs femmes ont perdus leurs enfants dans les différentes manifestations donc c’est un cri de mère. Que chacun met de l’eau dans son vin, il faut que désormais le pays avance car il a enregistré de tristes événements, il n’est plus nécessaire de retomber dans les mêmes cas. Personne n’est autorisé de violer et violenter une femme qui sort pour manifester, chacun est libre de manifester son mécontentement, ça fait mal c’est une grande plaie. Ça révolte les autres femmes de voir que ses semblables subissent des sorts ignobles, »
Pour clore, l’honorable défend toujours les femmes. « En tant que femme je crie haut et fort stop à la violence faite aux femmes, nous crierons encore plus fort parce que nous allons défendre encore les droits des femmes. Nous qui sommes des députés à l’assemblée nationale nous sommes les déléguées des femmes qui n’ont pas pu être là, nous n’allons jamais accepter qu’elles soient violentées, » dixit la députée de l’union des forces démocratiques de guinée UFDG.
Aminata Pilimini Diallo.