Dans une une conférence de presse animée ce mercredi 13 mars 2024 à Conakry, le collectif de femmes dénommé Groupe de Réflexion et d’Influence des Femmes (GRIF) de Guinée, interpelle les autorités de la transition sur leur volonté affichée et leur engagement à faire de cette transition un véritable socle pour une société juste, égalitaire et inclusive.
Le GRIF a lancé cette conférence avec des slogans “Nous sommes 52%; 50% c’est la parité et nous voulons plus de justice”.
Asmaou Bah est porte-parole du GRIF. « Une représentation équitable au sein du gouvernement ne serait pas simplement un acte d’équité, mais surtout une forte démonstration de l’engagement continu de la Guinée envers la réalisation des ODD, et en particulier le pilier 5 concernant l’égalité des sexes. » Dit-elle.
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars à Kindia, le premier ministre Amadou Oury Bah, a déclaré que la nouvelle équipe gouvernementale sera composée de 30% de femmes. Mais le GRIF demande une augmentation pour une parité de 50%.
« Nous saluons l’intention déclarée par nos hautes autorités de respecter et d’appliquer une représentation féminine au sein des instances gouvernementales, à hauteur de 30% au minimum, comme inscrite dans la charte de la transition. Mais nous insistons sur le fait que la représentativité devrait être le reflet de la diversité et de l’inclusion au sein de la société. C’est pour vous dire qu’il est évident pour nous, qu’une représentation de 30% au minimum de femmes dans le futur gouvernement est une proposition qui est en deçà de ce principe de base lié à une réelle parité homme-femme, qui devrait être de 50%. » A déclaré Asmaou Bah.
Elle poursuit en ces termes. « C’est dans cet esprit que nous formulons cette revendication pour une représentation féminine paritaire qui respecte ces principes de base, à travers les futures nominations qui se feront aux postes de décision au sein des différentes instances du gouvernement et de l’administration du pays. Une présence plus importante des femmes dans les sphères décisionnelles du gouvernement prend tout son sens à ce stade critique de l’histoire de notre Nation.«
Ces femmes du GRIF disent être convaincues que c’est avec une Guinée qui fait appel à tous ses fils et filles, sans distinction aucune, que l’émergence vers une société plus juste, plus équitable et plus inclusive deviendra une réalité.
Moussa Konaté pour actu-elles.info