Après avoir ouvert la voie à une dépénalisation de l’IVG, le gouvernement irlandais envisage de supprimer de la Constitution l’article qui consacre la « vie au foyer » des femmes.
« L’État reconnaît que, par sa vie au foyer, la femme apporte à l’État un soutien sans lequel le bien commun ne peut être atteint ».
Selon tv5monde.com, « l’État s’efforce, par conséquent, de veiller à ce que les mères ne soient pas obligées, en raison de nécessités économiques, de travailler en négligeant les devoirs au sein de leurs foyers. »
Cet article 41 de la Constitution de 1937 consacre la notion de « vie au foyer » des femmes en Irlande. En novembre 2018, le gouvernement prévoit d’organiser un référendum pour supprimer ce terme de la Constitution. Cette décision confirme une certaine envie de modernisation de la part du gouvernement irlandais. Premier pas dans ce sens, le 25 mai 2018, lorsque les Irlandaises et Irlandais votaient « oui » à 66% au référendum pour la légalisation de l’avortement.
Si la Constitution irlandaise n’a jamais empêché ses citoyennes à sortir du foyer pour aller travailler, il n’en reste pas moins qu’en Irlande, les femmes sont encore sous représentées dans les postes à responsabilité. D’après un rapport de la Commission Européenne datant de 2017, les Irlandaises représentent 13,2% des conseils d’administration des plus grandes sociétés du pays, un taux nettement inférieur à la moyenne l’UE (21,2%). Ce même rapport indique que « l’écart de rémunération global entre les sexes, qui tient compte des désavantages subis par les femmes en termes de rémunération horaire plus faible, d’heures de travail réduites et de taux d’emploi plus faibles en raison des soins aux enfants ou aux proches, s’élève à 34,7%. » Ainsi derrière le symbole, la notion de « femme au foyer » n’encourage guère les femmes à s’élever professionnellement.