De 1975 à 2020, seulement 11 premières ministres en Afrique! Qui sont-elles? 

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Cette semaine, le Gabon vient de nommer une femme à la tête de son gouvernement, ce qui complète les femmes premières ministres en Afrique, au nombre de onze. Ces onze femmes, ont dirigé des gouvernements dans onze pays respectifs, certaines pour un laps de temps, d’autres encore un peu plus. Sur Wikipédia, nous avons pu avoir leurs parcours, découvrez ici qui elles sont !

Sylvie Kinigi

Sylvie Kinigi, née en 1952 à Mugoyi, est une femme d’État burundaise. Elle a été première ministre du Burundi du 10 juillet 1993 au 7 février 1994 et de facto, cheffe de l’État du 27 octobre 1993 au 5 février 1994. Avant cela, elle a été conseillère senior au bureau du Premier ministre, traitant de la politique économique, chargée des réformes économiques. Elle a alors la tâche très difficile d’avoir à faire face au déficit budgétaire en effectuant des coupes claires dans les fonds de l’armée dominée par les Tutsis qui ont longtemps bénéficié d’un traitement préférentiel. 

Adiato Djalo Nandigna

Maria Adiato Djaló Nandigna, née le 6 novembre 1958 à Canchungo, est une femme d’État bissau-guinéenne. Elle a occupé divers postes gouvernementaux depuis 2008 : ministre de la Jeunesse et des Sports (2008-2009), ministre des Affaires étrangères et des Communautés (2009) puis ministre de la Présidence du Conseil des ministres, de la Communication sociale et des Affaires parlementaires (depuis 2009). À la suite de la démission de Carlos Gomes Júnior, elle devient Première ministre par intérim du 10 février 2012 au 12 avril 2012, date du coup d’État du général Mamadu Ture Kuruma.

Cécile Manorohanta

Cécile Manorohanta est une femme d’État malgache. Nommée ministre de la Défense le 27 octobre 2007dans le gouvernement du Premier ministre Charles Rabemananjara, elle est la première femme nommée à ce poste dans son pays. Elle démissionne le 9 février 2009 de son propre chef, ne souhaitant plus participer au gouvernement qui a participé aux violences conséquente à la crise politique qui secoue le pays. Mamy Ranaivoniarivo la remplace le même jour. Sous le régime de transition dirigé par le président Andry Rajoelina, Cécile Manorohanta est nommée à nouveau au gouvernement, en tant que vice-Première ministre, chargée de l’Intérieur, en date du 8 septembre 2009. Le 18 décembre de la même année, le président démet de ses fonctions le Premier ministre Eugène Mangalaza. Cécile Manorohanta exerce alors de façon intérimaire et très brièvement la fonction de Première ministre, avant que le président ne nomme Albert-Camille Vital pour lui succéder.

Cissé Mariam Kaidama Sidibé

Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, née le 4 janvier 1948 à Tombouctou, est une femme d’État malienne. Entre 1974 et 1989, Mariam Kaïdama Sidibé a travaillé comme fonctionnaire au ministère de tutelle des Sociétés et Entreprises d’État du Mali. En 1991, elle est conseillère technique auprès du président Amadou Toumani Touré, puis d’août 1991 à juin 1992, ministre du Plan et de la Coopération internationale du gouvernement de transition. De mai 1992 à juin 1992, elle est aussi ministre de l’Agriculture et de l’Environnement. Mariam Kaïdama Sidibé est, entre août 1993 et novembre 2000, secrétaire exécutive du CILSS (Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel) basé à Ouagadougou. En août 2001, Mariam Kaïdama Sidibé est à nouveau conseillère spéciale du président de la République, après l’élection de celui-ci. De mars à juin 2002, elle est ministre du Développement rural du Mali puis en 2003, elle est nommée présidente du conseil d’administration de la Sonatam (Société nationale de tabac et allumettes du Mali). Après avoir occupé plusieurs postes ministériels, elle est devenue la première femme à occuper le poste de Premier ministre le 3 avril 2011, succédant à Modibo Sidibé, jusqu’au coup d’État du 22 mars 2012 du capitaine Amadou Sanogo.

Luisa Diogo

Luísa Diogo est née le 11 avril 1958 en Mozambique, elle a étudié l’économie à l’université Eduardo Mondlane de Maputo, avant d’obtenir un master en économie à l’École des études orientales et africaines de l’université de Londres. Elle a été ministre des Finances et de la Planification dans le gouvernement de Pascoal Mocumbi avant de devenir Première ministre en février 2004. Elle est confirmée dans ses fonctions le 4 février 2005 par le président Armando Guebuza, nouvellement élu. En 2007, elle est classée comme la 89e femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes. Le 16 janvier 2010, Aires Ali lui succède.

Saara Kuugongelwa Amadhila

Saara Kuugongelwa-Amadhila, née le 12 octobre 1967, est une femme d’État namibienne. Première ministre depuis le 21 mars 2015. Elle est la première femme cheffe d’un gouvernement en Namibie. C’est aussi la seule femme à la tête du gouvernement d’un pays africain en 2019. À l’âge de 27 ans, en 1995, Kuugongelwa a été nommée directrice générale de la Commission nationale de la planification, un poste de ministre. Elle a été nommée ministre des Finances en 2003.

Elisabeth Domitien

Élisabeth Domitien, née en 1925 et morte en 2005 à Bimbo, est une femme d’État centrafricaine, Première ministre de 1975 à 1976. Le 2 janvier 1975, le maréchal Jean-Bedel Bokassa forme un nouveau gouvernement et crée le poste de Premier ministre. Il y nomme Élisabeth Domitien. Elle est la première femme à occuper cette fonction en Afrique.

Agathe Uwilingiyimana

Cheffe de file des Hutus de l’opposition modérée, Agathe Uwilingiyimana est nommée ministre de l’Éducation nationale en 1992 avant de devenir la première femme rwandaise Première ministre à la fin des négociations d’Arusha. Agathe Uwilingiyimana, née le 23 mai 1953 à Nyaruhengeri, fut Première ministre du Rwanda du 18 juillet 1993 jusqu’à sa mort le 7 avril 1994 à Kigali. Son assassinat  le lendemain de l’attentat contre le président Juvénal Habyarimana fait partie des événements initiaux du génocide des Tutsi au Rwanda. Elle est la première femme Première ministre du Rwanda.

Maria das Neves

Ancienne fonctionnaire au ministère des Finances et à la Banque africaine de développement, Maria das Neves a été de 1999 à 2001 ministre de l’Économie, de l’Agriculture, de la Pêche, du Commerce et du Tourisme. Elle a aussi été ministre des Finances de 2001 à 2002 avant d’être nommée à l’Industrie, au Commerce et au Tourisme en 2002. Elle devient Première ministre de Sao Tomé-et-Principe le 3 octobre de la même année et dirige le VIIIe gouvernement, mais est brièvement déposée du 13 au 26 juillet 2003 par le coup d’État militaire de Fernando Pereira. Accusée de corruption, elle quitte son poste le 18 septembre 2004. Maria das Neves est  la première Santoméenne à être Première ministre.En 2010, elle est nommée vice-présidente de l’Assemblée nationale. Maria das Neves est candidate à l’élection présidentielle de 2011, où elle arrive quatrième au premier tour avec 14,04  % des suffrages exprimés. Elle est à nouveau candidate à l’élection de 2016. Arrivée troisième du premier tour avec 24,31 % des voix, à moins d’1 % du président sortant Manuel Pinto da Costa, elle dénonce comme ce dernier des fraudes et demande l’annulation du scrutin, en vain.

Mame Madior Boye

Mame Madior Boye n’est membre d’aucun parti. Après la victoire d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2000, elle est nommée ministre de la Justice en avril 2000, puis Première ministre le 3 mars 2001, après la démission de Moustapha Niasse. Elle est la première femme à accéder à ce poste au Sénégal. Durant son mandat, elle nomme des femmes aux postes de ministre déléguée aux Collectivités locales (Thiéo Cissé), ministre de la Santé (Awa Marie Coll Seck), ministre de la Famille et de la Petite Enfance (Awa Gueye Kebe), ministre du Commerce et de la Petite et Moyenne Entreprise (Aïcha Agne Pouye) et présidente du Haut-Conseil de l’audiovisuel (Aminata Niang Cissé). Elle a aussi inauguré la Bibliothèque nationale du Sénégal. Elle est remerciée le 4 novembre 2002 en raison de sa prise de position à l’occasion du naufrage du Joola en septembre 2002.

Rose Christiane Ossouka Raponda

Rose Christiane Ossouka Raponda, d’origine mpongwe, naît en 1964 dans le quartier de Toulon à Libreville. Économiste de formation, elle est diplômée de l’Institut gabonais de l’économie et des finances avec une spécialisation en finances publiques. Elle est directrice générale de l’Économie puis directrice générale adjointe de la Banque de l’habitat du Gabon, au début des années 2000.Elle entre au Gouvernement en 2012, nommée par Raymond Ndong Sima ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique. Elle conserve son poste durant deux ans. Aux élections municipales de décembre 2013, en huitième position sur la liste du parti présidentiel Parti démocratique gabonais, elle est élue conseillère du 3e arrondissement de Libreville. Elle devient le mois suivant la première femme maire de la ville. Rose Christiane intègre le gouvernement de Julien Nkoghe Bekalé le 12 février 2019 comme ministre d’État et de la Défense nationale et de la Sécurité du territoire, succédant à Étienne Massard Kabinda Makaga. Le 16 juillet 2020, elle est nommée Première ministre par un décret du président Ali Bongo. Elle devient la première femme à occuper ce poste. Le cabinet de la présidence communique qu’elle est chargée « d’assurer la relance économique et l’accompagnement social nécessaires en raison de la crise mondiale liée à la Covid-19 ».

Cette  dernière fera-t-elle plusieurs années à ce poste de première ministre au Gabon? Le continent africain aura-t-il d’autres femmes cheffes de gouvernement ? L’avenir nous le dira!

Aminata Diallo

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