Dans le souci de promouvoir les droits et l’inclusion des personnes en situation d’handicap à travers son projet ‘’Handicap – Citoyen’’, la Fondation Internationale Thierno et Mariam (FITIMA Guinée), a organisé un atelier de plaidoyer ce mardi 23 janvier 2018 à Conakry. Avec pour thème : ‘’lutte contre l’exclusion et la marginalisation des personnes en situation d’handicap dans la société guinéenne’’.
Cet atelier qui a regroupé les différentes ONG engagées dans la lutte pour défendre la cause des personnes en situation d’handicap, les élus locaux, et les hommes de médias. Pendant deux jours d’intenses travaux, les participants vont faire un plaidoyer auprès des autorités compétentes pour la promotion et la protection des droits des Personnes en Situation d’Handicap (PSH).
Pour commencer, la présidente fondatrice de FITIMA Guinée Mme Hawa Dramé a rappelé les tenants et aboutissants du présent atelier.
« C’est un projet qui est en droite ligne de nos axes stratégiques parce que nous nous sommes rendu compte que s’il y’a un gros problème de marginalisation des PSH dans notre pays, c’est parce qu’en partie les acteurs qui s’occupent de ce problème ne sont pas informés. Donc cet atelier nous l’espérons permettra de surmonter cet obstacle et de changer de comportement et bien sûr agir en faveur de ces (PSH), » dixit Mme Hawa Dramé.
Poursuivant, elle parlera des attentes de la fondation à l’issu de cet atelier de deux jours.
« Notre attente c’est que tous ces acteurs qui sont sur le terrain, en contact direct avec les personnes en situation d’handicap soient informés et qu’ils puissent vraiment comprendre la problématique, les obstacles et surtout que ces personnes arrivent à intégrer les actions concrètes en faveurs de la promotion de ces (PSH). Ils sont des citoyens à part entière qui ont droit à la santé, au loisir l’éducation etc. Donc on n’a pas à les marginaliser. Toute notre approche est une approche basée sur les droits humains. »
Le coordinateur d’OSIWA Guinée, Abdourahmane Diallo, partenaire financier a réaffirmé l’engagement de son institution à l’accompagner dans le projet Handicap-Citoyen. Avant d’expliquer l’importance du choix porté sur les communes de Dixinn et Ratoma.
«Nous avons choisi ces deux communes parce que la situation de ces personnes est vraiment déplorable. Ils n’ont pas accès aux services sociaux de base. Parce qu’il n’y a pas une prise en compte des textes et lois pour les besoins spécifiques de ces personnes. Donc nous nous sommes dit qu’il faut aller vers les communautés à la base travailler avec les medias, la société civile, les chefs de quartier pour sensibiliser. Parce qu’il y’a un facteur culturel, les gens pensent que c’est une fatalité alors qu’on a vu les handisport donc si on les accompagne, on respecte leurs droits ils pourront contribuer au développement de la nation, » indique Mr Diallo.
Tenguiano Tamba Bernard président de l’association wakilari se dit très content de cette formation, car c’est une opportunité pour lui de faire une doléance sur la situation des PSH. « Je veux que les personnes handicapées aient l’accès comme les autres personnes valides dans les lieux publics. Je lance un appel aux autorités afin qu’ils pensent à nous, car nous sommes des citoyens de ce pays, qu’ils respectent nos droits, » a-t-il dit.
Présidant la rencontre, la directrice communale de la santé Mme Madina Sissoko, a pris l’engagement que les plaidoyers de cet atelier seront pris en compte par le ministère tutelle.
Siaka Mie Kouyate