Le ramadan est une période d’une grande importance, un mois sacré pour les fidèles musulmans, il est aussi celui pendant lequel il y a des changements d’habitudes. Le quotidien des musulmans est rythmé du lever au coucher du soleil par la religion, la convivialité et le jeûne qui est l’un des cinq piliers de l’islam. À ce sixième jour du mois béni de ramadan les prix des denrées de première nécessité connaissent déjà une augmentation dans les différents marchés de Conakry, c’est ce que votre site www.actu-elles.info a constaté sur place.
Ce samedi 11 Juin 2016 au grand marché de Taouya dans la commune de Ratoma, vendeurs et acheteurs discutent les prix de leurs articles, pourtant le constat est le même. Les prix des denrées de première nécessité sont à la hausse dans tous les marchés.
Oumou Diallo vendeuse de riz et étalagiste au marché Taouya témoigne « depuis quelques jours les prix ne font que grimper au marché: 1kg de riz qui se négociait à 4 000 fg aujourd’hui se vend à 4 500 fg; 1kg de sucre qui se négociait à 6 000fg aujourd’hui se vend à 7 500fg voir 8 000 fg; 1litre d’huile d’arachide qui se négociait à 10 000 fg se vend aujourd’hui à 12 000fg; le prix d’un sac de riz blanc de 50 kg a aussi grimpé de 210 000fg à 230 000 fg. C’est vraiment difficile pour nous aujourd’hui il faut que l’Etat nous aide, » a-t-elle imploré.
Kadiatou Camara une ménagère qu’on a rencontrée au marché se plaint elle aussi de la cherté du prix des denrées alimentaires. Selon elle, trois petits poissons qui se vendaient à 10 000 fg se négocient aujourd’hui à 15 000fg. Tandis qu’une boîte de tomate se négocie à 1 500 fg au lieu de 1 000fg. 1kilo de viande qui se négociait à 32 000 fg se vend aujourd’hui à 34 000fg, elle n’a pas oublié de dire que l’huile de palme, la pomme de terre, l’oignon et autres condiments ne sont pas épargnés par cette hausse de prix.
Si les acheteurs se plaignent de cette augmentation des prix, les commerçants eux pointent d’un doigt accusateur à l’Etat et aux multiples taxes aux quelles ils sont soumis pour obtenir les marchandises.
Il faut rappeler que dans certains pays de la sous région, les commerçants profitent de cette période de pénitence pour chercher la clémence de Dieu. Malheureusement cet esprit n’est pas partagé en Guinée, c’est pourquoi chaque année c’est le panier de la ménagère des pauvres citoyens guinéens qui en souffre de plus.
Madeleine Kotus