Le collectif contre les violences faites aux femmes a appelé à une marche ce mercredi 04 Novembre au centre ville de Conakry, pour condamner fermement les violences commises contre les femmes et réclamer justice pour toutes les victimes, avec des sanctions exemplaires pour les auteurs de ces crimes. Pour cela le collectif souhaiterait attirer l’attention des autorités locales, sur la nécessité de mettre en place des mesures préventives contre les violences subies par les femmes et des structures de soutien aux victimes de ces violences. Ensuite il demande aux dites autorités d’adopter une politique de tolérance zero contre les coupables de viol et violences faites contre le genre féminin. Alors, ce collectif adresse un mémorandum aux ministères de l’action sociale, de la justice et des droits de l’Homme qui ont tous accusés réception.
Sept points composent ce mémorandum dont le premier qui demande l’ouverture d’une ligne téléphonique opérationnelle et gratuite pour les victimes de violence. Le deuxième point demande la création de centres d’accueille sécurisés pour les victimes et renforcer les centres existants. Le point trois parle de la formation des victimes dans différents métiers. Organiser des campagnes de sensibilisation contre ces violences faites aux femmes partout, c’est dans le cinquième point. Le sixième dit ceci, faire face a la monte de la criminalité sexuelle et physique et intégrer le combat contre les violences faites aux femmes. En sept, intégrer l’éducation sexuelle et citoyenne aux programmes scolaire à partir de la sixième du cycle primaire. Vulgariser les statistiques liées aux violences sexuelles et physiques pour une meilleure appréhension du phénomène.
En réponse, la ministre de l‘action sociale promet, « je vous témoigne l’adhésion totale du département de l’action sociale de la promotion féminine et de l’enfance. Mon département est engagé pour que la femme guinéenne soit respectée dans ses droits. Ce qui s’est passé nous regrettons amèrement, nous avons suivi avec beaucoup d’attention votre mémorandum et ca a retenu notre attention. Nous prenons l’engagement solennel que le contenu sera traité à bon échéant. Une femme violée est une insulte a toute la nation, je me sens concernée en tant que mère de deux fille, en tant que sœur et femme mais aussi en tant que ministre de l’action sociale. Vous pouvez compter sur mon engagement personnel a résoudre ce problème avec efficacité, plus jamais de violence en Guinée j’adhère a ce concept et zero tolérance pour les coupables, » dixit Mme Sanaba Kaba.
Indigné, le collectif exprime son ras le bol, « nous exprimons notre indignation suite aux multiples agressions dont les filles et femmes guinéenne ont été victimes ces derniers temps dans notre pays. Tel qu’inscrit dans notre constitution, son article six et dans la déclaration universelle des droits de l’homme dans son article cinq, nul ne peut être l’objet de torture, de peine ou traitement cruel, inhumain ou dégradant. C’est pour quoi nous nous soulevons parce que nous n’avons plus où dormir et nous asseoir avec la conscience tranquille. Il est désormais impossible voir inconcevable de rester bouche cousue face aux attaques ignobles que subit le genre féminin. Le sens de l’empathie étant celui de se mettre à la place de son prochain, afin d’être capable de ressentir ce que ce dernier ressent, nous appelons tous les guinéens à l’utiliser pour une société meilleure ».
Aminata Diallo