La Coalition des Femmes et Filles de Guinée, COFFIG a tenu une conférence de presse ce Lundi 21 Septembre, à l’occasion de la journée internationale de la paix, pour le lancement des activités de la case de veille. La COFFIG se mobilise au delà de l’appartenance politique, ethnique et sociale. Elle reste convaincue que le mécanisme d’alerte précoce réponse rapide, demeure la clé pour une élection apaisée afin de construire une paix durable en Guinée.
La case de veille est un processus d’observation citoyenne, conçue animée et pilotée par les femmes de Guinée pour des élections apaisées. En 2013 cette case a formé et déployé 660 observatrices et monitrices sur l’ensemble du territoire national. Ceci a permis en 2013 aux élections législatives d’anticiper sur 200 situations conflictuelles et désamorcer 45 conflits ouverts grâce à 200 personnes ressources. Selon la présidente de la COFFIG, ce processus a impliqué le gouvernement, les acteurs politiques, la FOSSEL, la CENI et des personnes ressources. Il s’est aussi caractérisé par un pacte avec les jeunes des quartiers difficiles, ce qui a permis d’avoir des élections apaisées en 2013.
Contrairement à la case de veille de 2013, celle de 2015 connait des innovations, « la première c’est d’abord la durée. En 2013 la case de veille s’est déroulée sur vingt jours, en 2015 elle se déroulera sur six mois d’aujourd’hui en fin Mars 2016. Donc, un monitoring qui va permettre de relever les situations de conflit sur le terrain avant, pendant et après les élections pour que des réponses adéquates soient données en temps réel, » nous explique Dr Makalé Traoré présidente de la COFFIG.
La deuxième c’est au niveau des observateurs, « en 2013 nous avions déployé 660 observatrices et monitrices, en 2015 elles seront 2000. La troisième est le nombre de cases, en 2013 nous avions une case centrale, cette année nous avons sept cases dont une dans chaque région administrative et ne case mère à Conakry. En 2013 nous avions travaillé avec dix organisations partenaires, cette fois ci elle travaillera vingt cinq partenaires ».
A compté d’aujourd’hui 120 moniteurs sont déployés dans la ville de conakry. Et leur stratégie repose sur, la sensibilisation, la prévention et les réponses concrètes.
« Pour répondre à la préoccupation des guinéens, la case de veille va donner à la société civile l’opportunité d’agir ensemble » dixit Dr Makalé.
Aminata Pilimini