Comme d’habitude, le 08 mars est fêté en Guinée au palais du peuple, par le gouvernement. Une fête organisée par la ministre de la promotion des femmes, qui prend le soin de réunir des dizaines d’associations et groupements de femmes, pour faire la mamaya. Cette année une nouveauté a surgi de la tradition, c’est l’exposition des femmes de l’artisanat et celle du commerce.
Parce que le président a promis de soutenir les femmes, elles aussi ont choisi de lui montrer ce qu’elles sont en train de faire, via cette exposition, explique Mme Diallo Mariama Ciré Souaré, Réseau Guinéen des femmes de l’Artisanat, RESAGUI.
Pour une première fois, les femmes guinéennes de l’artisanat et du commerce, ont commémoré la journée internationale des droits de la femme, en exposant leurs marchandises et leurs œuvres. Le président Alpha Condé a fait un tour chez chacune sous son stand. Sanaba Kaba, elle, a fait un honneur à ces femmes en prenant des photos groupe après groupe.
Une dizaine d’associations et réseaux de femmes braves de Guinée, y étaient, des teinturières, des couturières, des saponificatrices, des marchandes, entre autres.
Mme Diallo Mariama Ciré Souaré, passe un message aux guinéennes, « aux femmes de se lever, de travailler comme les hommes, si nous voulons la parité, nous devons travailler, prouver que nous sommes capable de quelque chose. Les femmes de Bamako sont venues apprendre la teinture en Guinée à Kindia, nous femmes de Guinée avons décidé de travailler comme elles ou plus, puisque nous pouvons le faire. Pour ce, nous sommes allées jusqu’en Autriche, chercher l’approvisionnement du Bazin. Nous espérons avoir ces tissu (Bazin) dans sous peu de temps. Et comme ça, nous aussi, au lieu que les commerçantes guinéennes partent jusqu’à Bamako pour acheter du Bazin et venir revendre ça ici, nous allons faire la même chose ici et tout le monde va s’approvisionner ici, » dit-elle.
Hadja Djeynaba Keita présidente du RESAGUI qui avait offert une chemise en tissu guinéen à Alpha Condé, affirme qu’elles ont vendu beaucoup de produits depuis le matin, « le kenderli, le damier, le miel, ont été beaucoup vendu ».
En faisant allusion au combat des femmes dans le monde en général et celles de la Guinée en particulier, Hadja Djeynaba dit ceci, « nous nous bâtons pour pouvoir subvenir à nos besoins et ceux de notre famille. Il n’y a pas de petit métier aujourd’hui. Surtout l’artisanat qui est le moteur du développement d’un pays. Dire que les femmes restent à la maison sans rien faire, c’était avant, aujourd’hui, elles savent que la femme ne doit plus croiser les bras. La femme doit travailler et il n’y a pas de sot métier. Pour ne pas qu’on quémande, qu’on se retrouve dans la rue, les femmes doivent être autonomes. « »
A noter que cette fête de ces femmes, était bien sûr une occasion de valoriser l’artisanat guinéen de par son textile. Pour preuve, toutes les femmes étaient vêtues en leppi, en kenderli, damier, ngara et foret sacré, qui sont des textiles traditionnellement guinéen.
Pilimini