Le lancement officiel de la campagne nationale 2016 pour l’abandon des Mutilations Génitales Féminines MGF, a eu lieu ce mercredi 03 juillet 2016 à Conakry, sous le Slogan « engageons nous pour des vacances sans excision ».C’est une initiative du Ministère de l’Action Sociale et de la Promotion Féminine, rapporte guineeprogres.com. La cérémonie de lancement a été présidée par le Premier Ministre chef du Gouvernement Mamady Youla.
«Selon l’enquête démographique de la santé publiée en 2012, le taux de prévalence est de 97% chez les jeunes filles et des femmes de 15 à 49 ans. Il s’agit du taux le plus élevé de la sous région. Elle est rependue dans toutes les régions de la Guinée et dans toutes les ethnies, » a déclaré Sanaba Kaba ministre de l’Action Sociale. Elle rajoute que cette pratique est sans fondement, aucune religion ne la recommande.
A travers son Ministère, Mme Sanaba s’engage à lutter pour l’abandon des mutilations génitales féminines ainsi que le mariage précoce en Guinée. Une initiative soutenue par le Système des Nations Unies. La Coordinatrice du Système des Nations Unies en Guinée Séraphine Wakana estime que, « cette pratique fait des dégâts aux femmes lors de l’accouchement. Parfois, elle conduit à la mort. Depuis 4ans, cette initiative nous a permis de mettre un accent particulier durant la période de vacances scolaires sur l’excision de masse. Et d’accompagner de manière plus intensive les filles et les femmes en risques de cette pratique. »
Pour sa part, le Premier Ministre, Mamady Youla rassure, « nous serons présents dans toutes les actions organisées dans le cadre de la protection et de la promotion des droits humains, des couches vulnérables de notre pays. Nous tenons à apporter notre soutien aux initiatives de la ministre de l’Action Sociale dans le cadre de la sensibilisation de tous les acteurs pour mettre fin à cette pratique. Je voudrais vous rassurer une fois encore de la disponibilité totale et de l’engagement solidaire de mon gouvernement à soutenir le processus d’abandon de l’excision, qui aujourd’hui est une des formes de violation flagrante des droits de la femme et de l’enfant dans le pays. »