Le 6 février de chaque année est consacré comme journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, MGF. A l’occasion de ce 06 février 2016, la présidente de l’ONG Asbl femmes Africaines, Djenabou Baldé réaffirme l’engagement ferme et sans faille de sa structure pour lutter contre ce fléau qui constitue une violation majeure des droits des jeunes filles et des femmes.
Dans son discours, Djenabou Baldé, présidente de l’Asbl femmes Africaines a tout d’abord rappelé que la lutte contre les mutilations génitales féminines fait partie intégrante de la stratégie de leur ONG en faveur de la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles. Dès 2001, un plan d’action de l’Asbl femmes Africaines sur les violences faites aux femmes et aux filles a été mise en place.
La présidente de l’Asbl femmes africaines exprime sa profonde inquiétude sur ces pratiques qui violent leurs droits à la santé, à la sécurité et à l’intégrité physique et psychologique, le droit d’être à l’abri de la torture et de traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que le droit à la vie lorsqu’elles ont des conséquences mortelles. Elle salue les femmes et les hommes qui, sans relâche, luttent contre ce fléau et accompagnent les femmes et les filles qui en sont victimes plus particulièrement en guinée et le monde en général.
En outre, elle constate avec regret que cette journée n’est pas aussi considérée en guinée comme dans les autres pays. « En guinée, cette journée internationale n’est pas aussi célébrée comme prévu. Malgré le défi d’éliminer la mutilation génitale féminine (excision) partout reste énorme et nous devons intensifier nos efforts. Ce phénomène pose des conséquences dévastatrices à court et à long terme pour la santé des femmes et des filles. Il est impératif que nous les protégeons, apportons un soutien à celles qui ont été soumises à cette pratique brutale et d’aborder les conséquences de santé sexuelle et reproductive indésirables dont ils souffrent », a-t-elle dit.
L’Asbl femmes Africaines s’engage à promouvoir et protéger les droits de l’homme, y compris les droits des jeunes filles, en particulier les adolescentes. « Nous croyons que quand elles peuvent réclamer leur droit à la santé, y compris l’accès à la santé sexuelle et reproductive, à l’éducation et à un travail décent, elles deviennent de puissantes agents de développement économique et social » dixit Mme Djenabou.
Il faut rappeler que des nouvelles estimations révèlent que de nos jours, au moins 200 millions de filles et de femmes ont subi une forme de mutilation génitale féminine. Si rien ne change, le nombre de filles excisées chaque année sera plus élevé en 2030, en raison de la jeunesse et du taux de fertilité élevée de la plupart des populations qui observent cette pratique.
Sano