Chaque 8 mars depuis 2016, après leur réussite avec la campagne numérique #GuinéenneDu21eSiècle, le collectif qui porte le nom de son premier assaut, commémore la journée internationale des droits des femmes, par une nouveauté. Cette année, le collectif projette une consultation nationale sur les axes d’amélioration des conditions de vie des Guinéennes.
Dans son annonce sur le site de la structure, le collectif indique que, « depuis deux ans, le collectif œuvre continuellement pour faire de ce jour clé, une occasion d’interpeller les autorités Guinéennes, le gouvernement, la société civile et la population guinéenne dans son ensemble sur le sort de nos compatriotes. Mariages précoces, forcés et viols, excision, répudiation et violences conjugales continuent de rythmer bien malheureusement la vie des Guinéennes, aussi bien à l’étranger que sur le territoire guinéen ».
Il affirme que son leitmotiv a toujours été de passer par des initiatives novatrices, pour intéresser les jeunes générations par les nouveaux canaux de communication comme les TIC et autres. « En 2016, nous lancions la campagne #Guineennedu21esiecle qui n’est plus à présenter, en 2017 le marathon et le flashmob #1km1droit #RunForYourRights à Conakry et 2018 ne sera pas en reste, » annonce-t-il.
En effet, en tant que structure féministe, le collectif veut échanger avec les femmes qu’il serait censées représenter. Les membres voudraient donc entendre les idées, les doléances de leurs compatriotes pour pouvoir mieux les aider, et surtout mieux les défendre.
« Nous voulons instaurer une franche discussion avec les Guinéens et Guinéennes. Définir ensemble les priorités sur lesquelles il faut impérativement agir. Nous avons-nous-mêmes, notre petite idée là-dessus mais au final, qui sait mieux que les premières concernées ce qu’il faut pour améliorer les choses ? Les propositions reçues vont structurer notre calendrier d’objectifs de 2018 au sein de Guinéenne du 21e siècle. Pour nous, il est indispensable d’écouter les réalités chaudes émanant du terrain. Nous vivons et nous ressentons les choses différemment. Pour une Conakryka par exemple, la priorité sera une fourniture constante d’électricité pour lancer sa start-up, celle à Guéckédou voudra en priorité sans doute un dispensaire non loin de chez elle. Confronter nos idées, comparer nos ressentis et à terme agir collectivement sur des points précis, ne pourra être que bénéfique pour la lutte que nous entendons mener, » confirment-ils.
Pour donc réaliser cette journée du 8 mars, le collectif #GuinéenneDu21eSiècle, a pour programme de recueillir les idées via 3 canaux. En présentiel à la bluezone de Kaloum à Conakry le 8 mars de 13h à 15h, pour échanger et débattre des idées avec des speakers et des activistes de la cause féminine. A la radio avec trois stations locales qu’ils mettront à disposition, sur leurs pages officielles. Ainsi qu’à distance via un formulaire en ligne que vous pouvez voir sur leur site https://guineennedu21esiecle.wordpress.com.
Le travail ne s’arrêtera pas à cette journée du 8 mars, les idées ne disparaîtront pas dans le vent, en tout cas c’est ce que rassure le collectif. « Dans un premier temps, toutes les suggestions avec l’identité des porteurs seront compilées dans un livret collector que nous appellerons le « livre blanc #CeQueJePropose », en guise de souvenir de cette initiative du collectif Guinéenne du 21e siècle. Celles qui se démarquent le plus feront l’objet d’une étude au sein du collectif pour aider à leur application. Le collectif Guinéenne du 21e siècle sera un partenaire dans leur mise en pratique et le porteur d’idée sera bien entendu associer à toutes les étapes de la réalisation : quête de financement, mise en relation avec notre réseau, etc. »
En attendant, le 8 mars qui tombera le jeudi de cette semaine, les femmes guinéennes qui sont intéressées par la consultation peuvent s’inscrire sur leur page facebook https://web.facebook.com/guineennedu21esiecle/, ou aller directement sur le site https://guineennedu21esiecle.wordpress.com.
Aminata Diallo