La 60e édition des Grammy Awards, qui s’est tenue dimanche à New York, a vu triompher Bruno Mars et Kendrick Lamar entre plusieurs séquences engagées.
Un grand bol de musique et des tranches de politique. Tel était le menu de la 60e édition des Grammy Awards ce dimanche à New York. Voici ce qu’il faut retenir de cette cérémonie, d’après 20minutes.fr.
Album de l’année pour 24K Magic, enregistrement et morceau-titre de l’année pour That’s What I Like. Bruno Mars est le grand gagnant de ces Grammy Awards puisqu’il en est reparti avec trois des quatre trophées dit majeurs. Le quatrième étant celui de la Révélation de l’année, décernée à la Canadienne Alessia Cara.
Des roses blanches symboliques
Cette entame est loin d’être la seule séquence à dimension politique. Plusieurs artistes sont arrivé-es avec des roses blanches, faisant écho aux mouvements #MeToo et Time’s Up, libérant la parole des victimes de violences sexuelles.
Lady Gaga a rendu hommage à Time’s Up avant que Janelle Monae n’en parle également lors d’un vibrant monologue : « A ceux qui voudraient essayer de nous faire taire, nous offrons deux mots : « c’est fini ». Fini les inégalités de rémunérations, la discrimination, le harcèlement sous toutes ses formes, et les abus de pouvoir. » La chanteuse présentait ainsi la prestation de Kesha dont la chanson Praying fait référence à sa bataille contre le producteur Dr. Luke qu’elle accuse de l’avoir violée.
D’autres artistes se sont également positionnés sur le sujet de l’immigration. Camila Cabello a rendu hommage aux Dreamers, qui bénéficient du programme Daca permettant à des immigrés arrivés enfants clandestinement aux Etats-Unis de travailler et d’étudier légalement. Un programme supprimé par Donald Trump, qui a enjoint le Congrès de le remplacer par une nouvelle législation. Mais les parlementaires sont dans l’impasse.
Camila Cabello a souligné qu’elle était elle-même arrivée enfant de Cuba avec ses parents, « sans rien en poche que de l’espoir ».
U2 a par ailleurs livré une prestation devant la Statue de la Liberté, rappelant le poème gravé à sa base, qui invite à accueillir tous les immigrés qui se rendent à New York et aux Etats-Unis.
Les oreilles de Donald Trump ont dû siffler. Le présentateur James Corden, a fait lire à des chanteurs ainsi qu’à Hillary Clinton des passages du livre polémique Fire and Fury, dépeignant un tableau catastrophique de la première année de mandat de l’administration Trump.