Il avait déclaré qu’il ne souhaitait pas prendre de décision hâtive. Le président de la République a fait son choix ce dimanche. François Hollande accorde à Jacqueline Sauvage une «remise gracieuse de sa peine d’emprisonnement». Dans un communiqué, l’Elysée précise que cette remise de peine de «2 ans et 4 mois» porte aussi sur «l’ensemble de la période de sûreté qu’il lui reste à accomplir».
Condamnée en appel en décembre 2015 à dix ans de prison ferme pour le meurtre de son mari violent, Jacqueline Sauvage peut faire immédiatement une demande de libération conditionnelle.
Le communiqué de l’Elysée précise que François Hollande «a voulu, face à une situation humaine exceptionnelle, rendre possible, dans les meilleurs délais, le retour de Mme Sauvage auprès de sa famille».
Depuis la condamnation de Jacqueline Sauvage, des associations féministes, les Femen et plusieurs personnalités politiques s’étaient engagées en faveur d’une libération de cette femme ayant vécu 47 ans d’enfer conjugal.
Vendredi, François Hollande avait reçu à l’Elysée les trois filles de Jacqueline Sauvage. Tout en soulignant que le président avait «bien entendu la mobilisation», en faveur de Jacqueline Sauvage, l’entourage du Chef de l’Etat avait rappelé récemment qu’il n’était par principe pas favorable à la grâce présidentielle. Samedi, une pétition lancée quelques jours auparavant réunissait 410 000 signatures.
Source (leparisien.fr)