Amel S., Sarah H. et Inès Madani, arrêtées jeudi à Boussy-Saint-Antoine (Essonne) alors qu’elles préparaient un attentat, ont été « téléguidées par des individus se trouvant en Syrie », selon le procureur François Molins sur bienpublic.com. Les autorités ont établi des liens entre ce commando et les attaques djihadistes à Magnanville et à Saint-Etienne-du-Rouvray ces derniers mois.
On en sait un peu plus sur les trois femmes radicalisées interpellées jeudi soir dans l’Essonne, et impliquées dans l’enquête sur la voiture contenant des bonbonnes de gaz retrouvée le week-end dernier à Paris. Les services de police ont déjoué un attentat, notamment préparé par un commando de femmes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique. « Un attentat a été déjoué », a déclaré ce vendredi François Hollande. « Un groupe a été annihilé, mais il y en a d’autres », a ajouté le Président de la République, » rapporte francebleu.fr. Le procureur de la République de Paris, François Molins, n’a pas dit autre chose lors de sa conférence de presse. « Le dessein de ce commando était clairement de commettre un attentat. »
Des liens avec d’autres terroristes
Le compagnon d’une des trois suspectes, connu des services de renseignement pour islamisme radical, a aussi été arrêté jeudi soir aux Mureaux, dans les Yvelines. Inès M., la principale suspecte, âgée de 19 ans, et connue des services de police pour des velléités de départ en Syrie, avait prêté allégeance au groupe Etat Islamique, selon une source proche de l’enquête. Cinq personnes sont toujours en garde à vue, les quatre femmes arrêtées et le compagnon de l’une d’entre elles. Les premières mises en examen pourraient intervenir dans l’après-midi ce samedi.
Un projet d’attaque gare de Lyon
D’après BFM TV et l’agence Reuters, le groupe de femmes projetaient de commettre des attentats à la gare de Lyon, mais aussi dans les gares de l’Essonne et contre des policiers. Un message d’alerte sur un risque d’attentat dans les gares parisiennes et en Essonne avait été envoyé dans la journée de jeudi aux policiers. Inès M., blessée par balle pendant son interpellation, avait prêté allégeance aux jihadistes du groupe Etat islamique.
Au moins deux femmes ont tenté d’incendier la voiture pleine de bonbonnes de gaz
D’après franceinfo, au moins deux jeunes femmes avaient tenté de mettre le feu à la voiture pleine de bouteilles de gaz et de bidons de gasoil. Malgré ses blessures, Inès M., 19 ans, a été entendue dans la nuit de jeudi à vendredi à l’hôpital. Lors de l’opération de police menée jeudi soir à Boussy-Saint-Antoine, à 25 km au sud-est de Paris, elle a brandi un couteau et blessé un policier à l’épaule. L’un des policiers a riposté, et l’a blessée aux jambes par balle. Cette femme de 19 ans est l’une des filles du propriétaire de la voiture aux bonbonnes de gaz. Dans sa conférence de presse, le procureur de la République a aussi expliqué qu’une cigarette « à peine consumée » a été retrouvée dans la voiture. Elle a été découverte à proximité d’une couverture avec des traces d’hydrocarbures.