Khadija s’est immolée après avoir appris la mise en liberté de ses violeurs. Elle est décédée à l’hôpital le 31 juillet denier, à Benguerir, au centre du Maroc. Son autopsie a révélé qu’elle était enceinte.
L’adolescente de 17 ans avait été violée l’année dernière par six hommes qui ont filmé la scène avec un téléphone portable.
Omar Arbib, membre de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), a indiqué au Huffington Post Maghreb que « la plupart d’entre eux baignant dans le trafic de drogues, ils auraient enlevé Khadija et l’auraient violée dans un village à mi-chemin entre Benguerir et Marrakech ».
La jeune femme avait alors porté plainte auprès de la police. « L’un d’eux n’a été interpellé que deux mois plus tard, alors qu’il était en train d’abuser d’un garçon mineur », a précisé Omar Arbib au site d’information.
Les auteurs du viol ont ensuite bénéficié d’une mise en liberté conditionnelle. Plusieurs sources rapportent que le juge chargé de cette affaire aurait cédé aux pressions de personnalités locales.
Suite à la libération des agresseurs qui détenaient toujours la vidéo du viol, Khadija a fait l’objet d’un chantage de la part des six hommes qui l’ont menacée de publier la vidéo.
Craignant la publication de ces images, la victime s’est aspergée d’un liquide inflammable avant de mettre le feu à son corps en pleine rue, toujours d’après la même source. Elle a ensuite été transportée vers l’hôpital Ibn Tofail de Marrakech, où elle a succombé à ses blessures après 36 heures, le 31 juillet. Toujours selon le HuffPost Maroc, l’autopsie a révélé que la jeune femme était enceinte.