Il y a quelques temps, nous avons initié une campagne numérique grandement suivie à
travers plusieurs pays. Cette campagne, c’est #GuineenneDu21esiecle. Les guineens
avaient alors l’occasion de dire ce qu’était que la femme guinéenne moderne à leurs
yeux. Des centaines de personnes avaient participé, profils divers et des milliers de kilooctets de contenus (fichiers audio-video-photo) avaient été récoltés, (maintenant
disponibles sur guineennedu21esiecle.org).
En bref, le mot d’ordre avait été suivi et les 18 jeunes femmes que nous étions, derrière
cette initiative en étions fières, fières de voir les jeunes guinéens s’unir et se mobiliser
indépendamment d’un quelconque clivage social. C’est parce que cela a bien marché la
première fois, que vous nous avez donné envie de continuer. En effet, le numérique et le
digital sont des outils formidables. Grâce à eux, les frontières sont dématérialisées et le
débat n’a jamais été aussi vif, la réflexion aussi mixte et profonde.
Par ailleurs, il demeure ô combien évident de la nécessité aujourd’hui d’utiliser les
nouveaux canaux de communication, pour passer le message aux jeunes, aux nouvelles
générations et ainsi espérer provoquer un déclic chez elles. Afin qu’elles ne reproduisent
pas les erreurs de leurs parents. La Guinéenne souffre, elle continue de subir de
nombreuses injustices et il faut que cela cesse. Pour cela, l’éducation doit commencer
dès le berceau. On doit expliquer, apprendre à nos garçons, que leurs compatriotes filles
sont leurs égales et bénéficient des mêmes droits qu’eux.
Nous voulons des jeunes Guinéennes du 21e siècle épanouies dans leur société,
considérées comme des citoyennes à part entière. Nous voulons mener des actions en
ce sens sur le court, le moyen et le long terme.
Raison pour laquelle, nous décidons, de la création de ce collectif féministe appelé
Guinéenne du 21e siècle et qui aura pour objectif de mener une lutte saine et équilibrée
pour le respect des droits de nos consoeurs et congénères partout, où qu’elles vivent,
particulièrement dans leur pays, sur leur sol natal. Cette lutte menée par des membres
honorifiques, des membres seniors et très prochainement des membres juniors
regroupés au sein du dit collectif aura cette fois, la particularité de se dérouler autant sur
le digital que sur le terrain.
Nous avons bien évidemment conscience du fait que nous ne sommes pas les
premières Guinéennes à vouloir cet épanouissement de nos soeurs, à exiger la parité et
à oeuvrer pour cela. D’autres femmes, bien avant nous, par l’intermédiaire de leurs
structures établies (ONG, associations, entreprises, etc) agissent depuis longtemps en
Guinée dans cet objectif.
Voici pourquoi, nous avons identifié 5 grandes femmes autant au sens propre qu’au
figuré, des mères et grandes soeurs, connues de la scène sociale guinéenne pour leur
engagement, afin de nous accompagner au sein du collectif et nous faire bénéficier de
leur expertise du terrain. Il s’agit là de celles que nous appelons nos membres
honorifiques et qui ont chacune accepté avec joie d’intégrer le collectif afin de nous
aiguillonner et nous épauler. Il s’agit de :
– Mme Thiam Madina Journaliste, Fondatrice de Madina Mag
– Mme Sylvie Clapasson Présidente de l’ONG Non Nobis, Membre du Rotary
International
– Mme Fatou Baldé Yansané Présidente de la COFEL et actuelle vice-présidente
chargée des questions politiques de la Société Civile
– Mme Djamilah Nene Khaly Présidente du comité de réconciliation Nationale
– Mme Cherif Fatoumata Blogueuse, Activiste, Fondatrice de l’ONG Fedep
Ces femmes voyez vous, sont à notre image, nous les membres seniors : ce sont des
guinéennes de la diaspora ou vivant en Guinée et sont animées par les mêmes
motivations que nous. Nous nous retrouvons en chacune d’elles, d’où notre choix ainsi
défini.
Le but ici, est de combiner nos forces pour parvenir à un idéal : celui où la guinéenne du
21e siècle disposerait du même salaire que le guinéen pour avoir effectué le même
travail sans discrimination aucune, celui où elle ne connaîtrait plus d’excision, etc. Le
féminisme, souvent mal interprété, n’est pas de se hisser au dessus des hommes, c’est
de vouloir en tant que femme, bénéficier des mêmes droits.
De nos jours, dans le contexte actuel qui prévaut, une lutte exclusivement physique
serait incomplète, une lutte exclusivement digitale serait inefficace. Il est grand temps
d’associer les deux procédés, et c’est ce que nous projetons de faire avec la naissance
de ce collectif qui est désormais actée.
Le règlement et les statuts du dit collectif feront l’objet d’une publication ultérieure.
Dieretou Diallo
Fondatrice du collectif Guinéenne du 21e siècle
Ont lu, approuvé et signé :
Barry N.Mariama
Camara Mamata Sanguiana
Diallo Mariama
Kone Maimouna
Diallo Mariama Touppé
Soumah Mayenie
Bah Rougui Alpha
Bah Fatoumata Balia
BAH Oumou Koultoumy
Barry Aissatou Nhour
Bangoura Mafoudia
Bah Balia
Camara Khadija
Diallo Biby