Des cinéastes et hommes du cinéma ont dénoncé ce lundi au cours d’une conférence de presse, la « problématique du secteur du cinéma en Guinée ». Mme Mariama Camara, secrétaire régionale de la fédération panafricaine du cinéma FEPACI et ses collaborateurs ont établi leur ras le bol, contre bureau guinéen des droits d’auteurs BGDA ainsi qu’au ministère de la culture, précisément le ministre Amirou Conté.
D’après Mme Mariama et ses acolytes, il n’y a aucune considération pour le cinéma guinéen, il est abandonné par l’Etat, il n’a aucune subvention, aucun apport. A les entendre, le patrimoine du cinéma serait dilapidé et détourné pour d’autres causes. « Nous sommes vraiment indignés, » crient-ils.
Si le cinéma guinéen n’est pas vu par rapport aux autres de la sous-région, c’est parce que, « Pour que le cinéma se développe dans les autres pays, leur gouvernement subventionne, comme par exemple la Côte-d’Ivoire le président Ouattara a donné trois milliards pour le cinéma, le Sénégal a donné un milliard et le Benin l’année passée a octroyé un milliard au cinéma pour qu’il se développe, ici nous on donne quoi ? Rien, » renseigne, Mme Mariama Camara.
Mme Mariama est pour un recollement des morceaux, et appel à l’aide « La porte est grandement ouverte pour un dialogue, nous demandons que le BGDA et l’ONACIG qui ont de problèmes de conflit de compétence, puissent clarifier leurs attributions pour que nous les administrés sachons qui fait quoi, qui est qui. Madina n’est pas la vache laitière des cadres du ministère de la culture, il faut qu’ils comprennent ça une fois pour toute. Nous aussi allons prendre des dispositions désormais, pour vulgariser les textes des deux institutions auprès de nos membres. Nous demandons au président de la république, d’instruire des juristes pour élucider les attributions des deux institutions, de mettre un fond du cinéma en place. On veut une commission avec des cadres des finances aux mains propres ». a-t-plaidé.
Aminata Pilimini Diallo