L’alcool est toxique pour le fœtus, il peut nuire à son développement et être notamment responsable d’accouchements prématurés et de retards de croissance de l’enfant.
Dès que la mère consomme de l’alcool, celui-ci se retrouve rapidement dans la circulation sanguine et arrive au placenta. Ce filtre, habituellement efficace pour contrer la plupart des germes, laisse passer l’alcool, rapporte afriquefemme.com. Le fœtus est encore plus sensible car son petit foie n’est pas encore efficace pour l’éliminer comme le ferait celui d’un adulte. Il est donc exposé plus longtemps aux effets toxiques de l’alcool. C’est ce que l’on appelle l’exposition prénatale à l’alcool.
Une consommation d’alcool peut avoir des conséquences néfastes sur le fœtus dès les premiers jours de la conception. Ainsi, selon les explications du Dr Magloire Gnansounou, pédiatre à l’hôpital de Maubeuge, « la période allant de la conception à la nidation, l’installation dans la paroi de l’utérus, s’étend sur six jours. Pendant ce délai, la plupart des toxiques arrête le développement de l’œuf quand ils entrent en contact avec lui.
La consommation d’alcool à ce moment peut donc entraîner une fausse couche, qui passe inaperçue puisque la maman n’a pas eu le temps de voir qu’elle était enceinte. Ou des mécanismes de réparation peuvent se mettre en place et la grossesse peut continuer. Il y a alors deux possibilités : soit le fœtus va très bien et la grossesse se poursuit normalement, soit les mécanismes de réparation sont insuffisants et le fœtus développe une malformation. »
L’alcool va agir comme une toxine, et selon le stade de la grossesse, il va altérer les différentes étapes de développement. C’est surtout le système nerveux du bébé qui est le plus sensible, l’alcool attaque directement les neurones. Les organes se développent moins bien, les risques d’accouchement prématuré augmentent.