Violences basées sur le genre: où en est la Guinée ?

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Les violences basées sur le genre, un fait réel en Guinée, si on part des cas de viols aux mariages forcé et précoce, en passant par l’excision aux violences conjugales, jusqu’au manque de représentativité aux instances de prises de décision. Un pays pourtant qui a souscrit aux lois fondamentales et qui a ses propres lois qui donnent des droits aux femmes. Un pays qui a la plus grande moitié de sa population composée que de femmes, oui la Guinée a près  de 52% de femmes sur une population de plus de 12 millions d’habitants.

Des ONGs, des associations, des féministes, des institutions et départements gouvernementaux qui défendent les droits des femmes et luttent contre les violences basées sur le genre, ne manquent pas en Guinée. Ce qui fait d’ailleurs que la parole se libère de jour en jour, surtout avec l’avènement de l’internet et donc des réseaux sociaux dans ce pays. Les tabous sont brisés, des femmes arrivent à dire NON, des cas sont dénoncés, certains sont défendus, d’autres aboutissent à la justice. Mais est ce que tous ces efforts ont-ils permis à lutter contre les VGB ? 

En tout cas, selon une étude faite en 2020 par l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs, en abrégé OPROGEM, il y a eu 374 cas de viols, dont 348 déférés, 285 de moins de 18 ans, dans tout le pays. Ce département a eu 8 cas d’excisions dénoncés en 2020, 72 cas de mariages forcés et précoces dont 56 déférés. Selon la Brigade Spéciale de Protection des Personnes Vulnérables de la Gendarmerie, l’âge des victimes de viol qu’elle reçoit, varie entre 2 à 16 ans. La Guinée fait partie des pays qui pratiquent le plus au monde l’excision/MGF (Mutilations Génitales Féminines). Elle arrive en deuxième position juste après la Somalie avec un taux de prévalence de 96 %. Sans compter les violences conjugales qui parfois virent aux pire voir à la mort des femmes. Cependant, beaucoup d’autres victimes de VBG restent sous silence.

Parlant de place de la femme guinéenne aux instances de prise de décision, la Guinée est loin du quota de 30% que les femmes ont demandé depuis des années, les 50% restent donc un rêve pour le moment. Pourtant ce pays ne manque pas de talents féminins dans plusieurs domaines.

En conclusion, la Guinée ou la Guinéenne, a encore beaucoup à faire pour lutter contre toutes sortes de violences basées sur le genre!

Aminata Pilimini Diallo

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