Chaque année le fonds des nations unies pour la population UNFPA, publie un rapport sur l’état de la population mondiale, cette année le lancement a été fait le 29 mai à Conakry sous le thème » une tache inachevée » et le slogan « garantir l’accès aux droits et aux choix pour tous ». Une collaboration entre le gouvernement guinéen et le système des nations unis. Le rapport permet aux différents décideurs étatiques et non étatiques de voir comment les progrès sont réalisés sur les droits en général, les droits à la santé sexuelle et reproductive en particulier.
Mme Kanny Diallo Ministre du Plan et du Développement Économique, des diplomates, représentants des Organisations internationales et des membres de la société civile, étaient présents à ce lancement.
Le rapport de cette année comporte quatre grands chapitres, selon Mr Mohamed Sano Directeur National de Population et Développement. Entre autres « le respect des droits et la liberté de choix pour les femmes en terme de santé sexuelle et reproductive, disponible mais inaccessible. C’est-à-dire que les contraceptifs modernes sont disponibles mais il y a des obstacles de natures économiques, géographique, juridiques qui affectent les femmes dans la disposition de leur corps. La défense des droits en situation de crise soit de guerre, soit de catastrophe naturelle. Le dernier chapitre s’intéresse aux femmes qui avaient 10 ans lors da la dernière conférence au Caire, c’est celui de « plus que ma mère et moins que ma fille. »
M. Mohamed Hama Garba est coordinateur résidant par intérim du système des nations unies. Il affirme que le programme d’action de la conférence internationale sur la population et le développement de 1994 au Caire, a mis l’accent sur le fait que tous les pays devraient s’efforcer de garantir à toutes les personnes, un accès par l’intermédiaire du système, à des services de santé en matière de procréation dès que possible avant 2015. « Vingt et cinq ans plus tard, ces engagements n’ont pas été respectés d’où le thème du rapport de cette année «Une tâche inachevée« , dit-il.
Le ratio de mortalité maternelle devrait être inférieur à 100 décès pour cent mille naissances vivantes. « En Guinée, nous sommes à 550 pour cent mille naissances en 2016 selon MICS5, le quotient de mortalité infantile devrait être inférieur à 50 pour mille. En Guinée, nous sommes à 66 pour mille en 2018 selon EDS5, la prévalence contraceptive devrait atteindre en 2015, 15%. Nous sommes actuellement à 11% en 2018 selon EDS5, l’espérance de vie à la naissance devrait être au moins à 65 ans. En Guinée, nous sommes à 59 ans en 2014 selon le 3èmerecensement général de la population, le pourcentage de la population attendue en 2015 était de 56%, nous sommes actuellement à 34% selon RGPH3. La proportion de ménages ayant accès à une eau de boisson de qualité est 83% pour une cible attendue de 100%. La parité de fille/garçon est de 0,91 pour une cible est égale à 1 en 2015. Aujourd’hui encore, à travers le monde, des millions de femmes touchées par la guerre ou les catastrophes sont privées de services de contraception ou d’accouchement sûr, » rappelle M. Mohamed Hama Garba.
Il rajoute qu’il reste beaucoup à faire afin que toutes les femmes et filles aient le pouvoir et les moyens d’exercer pleinement leurs droits, d’être maîtresses de leur corps et faire des choix éclairés en matière de santé sexuelle et reproductive .
De son côté, Mme Mama Kanny Diallo ministre du Plan et du Développement Économique a souligné que le gouvernement s’engage en particulier « à redoubler d’efforts pour s’aligner sur les cibles des trois ZÉRO, zéro besoin non satisfait de contraception, zéro décès maternel évitable, zéro violence ou pratique néfaste à l’égard des femmes et des filles« .
Mariam Diallo