La Coalition des Femmes Leaders de Guinée COFEL, a rassemblé ce jeudi 1er février à Conakry, des femmes candidates aux élections communales de 2018, qu’elle a soutenu avec des formations. Une activité qui a été démultipliée à Boké, à Kindia et qui se fera à Mamou et à Kankan.
En Guinée, les femmes représentent 51,62% de la population selon le dernier recensement, mais les instances de décision sont toujours dans les mains des hommes. A savoir, d’après la COFEL, qu’il y a 7 femmes sur 34 dans le gouvernement soit 20,58%, 24 députées sur 114 soit 21,05%, une femme gouverneur sur 8, soit 12,5% et une femme préfet sur 33 soit 3,03%.
La COFEL, avait donc initié une formation des femmes candidates en technique de conduite d’une campagne électorale. Cette activité visait à promouvoir le leadership féminin et à renforcer la participation politique des femmes en Guinée.
Elle constate, après tous ses efforts de formation de plus de 150 femmes potentielles candidates, que les têtes de listes manquent de femmes. La COFEL nous apprend que « peu de femmes se mobilisent pour le retrait des cartes électeurs, peu d’entre elles participent aux campagnes et aux causeries pour exprimer en face des candidates leurs attentes. La crainte est que le jour du scrutin, peu d’entre elles aillent voter. »
Dans son discours, la vice présidente de la COFEL rappelle les statistiques et leurs inquiétudes tout en encourageant les femmes à être audacieuses, « pour y arriver, il faut oser, oser et encore oser.»
M. Kouadio directeur adjoint du PNUD en Guinée, qui a accompagné ce projet de la COFEL pendant huit mois, encourage et conseille les candidates, « les femmes sont le maillon fort de la société. Votre force quantitative doit se transformer en force qualitative. Le moment est venu pour vous mesdames de marquer le but. La combativité ce n’est pas l’arrogance, il faut être guidée par le fairplay, avoir le sens de responsabilité comme vous l’êtes déjà naturellement et tout cela il faut de l’engagement, de l’audace, » a-t-il dit.
Tête de liste du Bloc Libéral dans la commune de Matoto, Mme Kadiatou Diallo exprime ici des difficultés qu’elle a rencontrées, « au delà des difficultés qu’on rencontre en tant que femmes c’est de réunir les jeunes. Ils ne sont pas prêts à prendre leur destin en main, beaucoup ont les consciences endormies par des sommes d’argent provenant d’autres partis, quand on les rencontre ils nous demandent qu’est ce que vous nous avez apporté, au lieu de demander quel est notre projet de société. »
Mme la ministre de l’action sociale de la promotion de la femme et la protection de l’enfance, était à la cérémonie. Comme d’habitude, elle félicite, encourage et promet que son département ainsi que le gouvernement seront là pour accompagner les femmes.
Aminata Diallo