Tout récemment invitée à l’Elysée par le président Emmanuel Macron, cette guinéenne qui a connu une enfance dure, se bat aujourd’hui contre le mariage forcé mais aussi l’excision, deux fléaux qu’elle a connus.
Elle c’est Diaryatou Bah, elle est née en Guinée, elle a quitté le pays à l’âge de 14 ans, quand elle faisait la quatrième année à l’école primaire. Diaryatou a été excisée vers l’âge de 8 ans, puis mariée de force par sa famille à l’âge de 14 ans. Elle a donc quitté la Guinée pour l’Europe avec son mari, pour aller vivre en Hollande. Diaryatou quitte ensuite la Hollande pour aller vivre en France, dans la banlieue parisienne.
Après tant de souffrances dans son foyer, elle arrive à s’échapper et à trouver de l’aide auprès d’associations de femmes. Elle a quitté cet homme quand elle ne savait ni lire, ni écrire encore moins parler la langue française.
En parcours de combattante, elle a suivi des cours. Diaryatou a été prise en charge en apprenant le français comme les petits enfants, en commence par le ABCD, selon elle. Elle s’est battue jusqu’à obtenir un diplôme de formation universitaire sur la prévention des conduites à risque, à l’université Paris 8 en 2012.
Ainsi, Diaryatou prend conscience de l’importance pour les femmes de s’instruire et de connaître leurs droits. Une fois autonome, Diaryatou reprend à son tour ces combats pour l’émancipation des femmes et devient une militante féministe.
Elle raconte donc son histoire dans le livre « On m’a volé mon enfance », traduit en plusieurs langues. Elle a aussi une association qui s’appelle « espoir et combat des femmes ». Diaryatou est aussi porte parole et ambassadrice de l’association « excision parlons-en ».
Le fait de travailler avec la ministre de l’égalité homme/femme en France, par apport au mariage forcé et l’excision, l’a conduit à l’Elysée en début de ce mois de décembre.
Aujourd’hui, Diaryatou Bah, est une référence dans le monde du féminisme guinéen mais aussi français.
Aminata Diallo