Femmes et écriture : Les trois écrivaines

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A l’occasion des 72heures du livre à Conakry, la semaine dernière dont la Cote d’Ivoire était pays d’honneur, nous avons approché des femmes littéraires. Elles nous parlent de ce qui lie la femme et l’écriture.

CAM03146 (1)Nadine Bari franco-guinéenne, « Au début, quand je suis arrivé en Guinée il n’y avait pas beaucoup de femmes qui écrivaient. Je me souviens avoir adhéré à une association de Mme koumanthio Djeynab Diallo à Labé, où on était sept femmes écrivaines dont quatre à l’étranger. Mais maintenant il y a un mouvement qui se dessine et d’avantage de femmes qui écrivent et qui publient des livres. Souvent elles écrivent des témoignages personnels, de leur vie conjugale ou des autobiographies,» nous apprend elle.

Hami Traoré écrivaine ivoirienne a un premier roman publié en 2012 qui parle de l’excision et le deuxième est en cours sous le thème « une étincelle au bout du tunnel ». Hami est apparemment une féministe, « Je suis dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants. L’écriture c’est mon évasion, c’est la bas je me trouve bien je me sens à l’aise. Parce que généralement quand tu écris tu dis ce que tu ressens, ce que tu penses. Peut être que je n’aurais pas eu le courage de dire comment j’ai été excisée, mais à travers l’écriture j’ai pu mettre des mots et lettres sur ma douleur et ma souffrance. Donc l’écriture permet aussi de faire connaitre sa culture, son pays. Et lire nous permet de ne pas être ignorants. Le livre n’a pas besoin de visa ni de passeport. Il nous éduque, nous donne des conseils, » dixit la jeune écrivaine de la Cote d’Ivoire.

Michelle Tanon-Lora est aussi écrivaine conteuse ivoirienne elle estime qu’avec le livre la maman peut éduquer les enfants. « Je suis très heureuse d’être une femme, parce que les trois premières années de l’enfant, les hommes le laissent complètement à la merci de la maman. Donc nous devons profiter de nos enfants pendant leur petite enfance pour leur inculquer les meilleurs valeurs, telles que le respect la culture et l’amour du livre. Parce qu’un enfant qui lit est un adulte qui réfléchira et qui sera tolèrant et respectueux vis-à-vis de l’autre. La femme africaine doit sortir du canevas de soit belle et taie toi, parce que c’est vrai on est bien agréable à regarder mais faudrait que derrière cette enveloppe charnelle, il y ait quelque chose à donner. La femme doit s’instruire, s’informer se former pour se défendre elle-même, » encourage Michelle.

Aminata Pilimini Diallo.

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