En tenue traditionnelle, une Gambienne a pris dimanche le départ du marathon de Paris en marchant avec un bidon sur la tête pour sensibiliser l’opinion aux kilomètres parcourus en Afrique pour chercher de l’eau.
Sandale aux pieds, Siabatou Sanneh porte son message sur des panonceaux: «En Afrique, les femmes parcourent chaque jour cette distance pour de l’eau potable», «aidez-nous à réduire la distance».
Cette femme longiligne d’une quarantaine d’années a accepté de quitter pour la première fois son pays et de se glisser au milieu des 54 000 coureurs pour «s’aider elle-même, aider sa famille et son village», a-t-elle dit à l’AFP avant la course, avec l’aide d’une traductrice. «Qu’on les aide à avoir de l’eau», exhorte-elle, «les Africains sont fatigués».
«Chaque jour, on va chercher de l’eau et c’est très loin», explique Siabatou Sanneh.
C’est l’ONG Water for Africa qui a eu la brillante idée de faire participer cette villageoise de la Gambie à ce marathon.