Lutte contre l’impunité des auteurs de violences basées sur le genre : le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée réunit des acteurs et actrices de la lutte 

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Le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée en partenariat avec Avocat Sans Frontières et le Centre Guinéen de Protection et de Droits de l’Homme, a lancé le projet LIBRE à  travers un atelier de concertation entre les acteurs et actrices engagé.es sur les questions de VBG en Guinée. Cette rencontre a eu lieu ce samedi 17 août 2024 à Conakry.

Le projet LIBRE a pour but de lutter contre l’Impunité des auteurs de violences basées sur le genre afin de renforcer l’égalité de genre en Guinée. L’objectif général était de contribuer à lutter contre les discriminations basées sur le genre et notamment contre les VBG en Guinée. Ce  qui permettra dans le long terme de réduire les fragilités structurelles et conjoncturelles du pays, d’après le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée (CJFLG).

Fatoumata Traoré est la Directrice Nationale de la promotion féminine. « Cet atelier marque une étape importante dans notre engagement envers la protection des droits des femmes . Ces violences qui constituent une atteinte grave aux droits humains fondamentaux et qui entravent considérablement notre développement économique et social, créent un climat de peur, d’insécurité, empêchant les survivantes de participer pleinement à la vie sociale, économique et politique de la Guinée. » Dit elle.

À en croire au CJFLG, « en Guinée,  malgré les efforts consentis par le gouvernement avec l’appui de ses partenaires, 80,7% des femmes et filles de 15 à 64 ans, ont subi un acte de violence depuis l’âge de 15 ans, dont 29, 3 % de violences sexuelles. Au total,  11,8% des femmes ont été victimes de viol au moins une fois depuis l’âge de 15 ans et 6,6% l’ont subi au cours des 12 derniers mois selon l’enquête nationale VBG 2016. Ces violences basées sur le genre incluant la pratique de MGF avec les conséquences physiques et psychologiques néfastes sur la santé des femmes, remettent en causes les principes d’égalité de sexe. »

De continuer, le Club nous apprend ceci « conscient de cette situation,  le gouvernement a engagé un processus de mise en place d’une base de données sur les violences basées sur le genre, y compris les mutilations génitales féminines pour prévenir et répondre à ces violences des droits fondamentaux des femmes et filles de Guinée. Ce cadre servira non seulement à coordonner nos efforts, mais aussi à assurer une synergie efficace entre le gouvernement, la société civile, les organisations internationales et toutes les parties prenantes impliquées dans la lutte contre les VBG. »

Oumou Khaïry Diallo, Directrice Exécutive du Club des Jeunes filles Leaders de Guinée, pense qu’avec les collaborations, le défi sera relevé. « Nous sommes à une activité qui concerne un cadre de concertation des acteurs de lutte contre les violences basées sur le genre, c’est une activité qui met ensemble la plupart des organisations qui évoluent dans ce domaine là, dans la zone de Kankan, Mamou et Conakry. L’idée c’est de voir comment on peut harmoniser nos approches pour pouvoir avoir des données de sources sûres et fiables. Donc, c’est de nous mettre ensemble pour que la quantité des données que chaque organisation engendre au sein de son organisation, puisse être acheminé vers un seul endroit sûr et sécurisé pour que quand on a besoin de connaître les statistiques sur les violences basées sur le genre, qu’on puisse avoir ça facilement.  C’est de nous permettre également de nous repositionner sur nos actions, pour pouvoir définir ce qu’on a comme résultat, comme acquis, et quels sont les défis à relever qui restent, sur lesquels on pourra se repositionner pour pouvoir atteindre les objectifs zéro violence en Guinée. » Affirme-t-elle.

Aminata Millimono est cheffe de projet au sein d’Avocats Sans Frontières France, dans la mise en œuvre du projet lutte contre l’impunité des autres de violences basé sur le genre. « Il faut noter que, les violences basées sur le genre est une réalité dans notre pays. Et l’impunité des auteurs en est une autre. Donc cette collaboration de consortium libre et le ministère de la promotion féminine, nous prouve à suffisance l’engagement de pouvoir créer un environnement pour chaque individu indépendamment de son genre, puis vivre en sécurité et avec une dignité absolue. »

La consortium libre, c’est aussi renforcer la prévention et la sensibilisation, améliorer la prise en charge des victimes, collecter et réaliser des données.

Idiatou Bella Diallo

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