Journée mondiale du droit à l’avortement: la Guinée se lance dans la lutte pour un avortement sécurisé!

Author

Categories

Share

Pour commémorer la journée mondiale du droit à l’avortement, l’Organisation du Dialogue pour l’Avortement Sécurisée en Afrique francophone (ODAS), a lancé son centre en Guinée ce mardi 28 septembre. C’est dans un réceptif hôtelier à Conakry, que des féministes, journalistes, médecins, religieux et acteurs de la société civile se sont rencontré-es pour débattre autour de l’avortement sécurisé. 


Docteure Rouguiatou Diao Baldé est la directrice régionale de ODAS, elle parle ici de l’objectif de la rencontre du jour. «  Nous avons profité de cette occasion pour lancer le centre ODAS. L’objectif de la rencontre était de faire l’état des lieux au niveau de la Guinée, de savoir quels sont les problèmes les plus pertinents. Je pense que cette journée devrait être célébrée parce que nous savons tous que le droit à l’avortement est un droit humain. » A-t-elle dit.

L’avortement étant un sujet tabou en Guinée, les médias ont sûrement leur rôle à jouer, c’est ce que confirme ici Makalé Soumah, journaliste féministe. « Nous devons faire plus dans l’information que nous passons sur l’avortement. L’avortement est décris comme un phénomène qui est banni par la société, donc nous le passons dans nos médias de façon stéréotypée. » 

Quand on parle d’avortement on touche le côté santé mais aussi et surtout celui religieux. Alors qu’est-qu’en disent Imam Mouhamed Ali Soumah et professeur Namory Keïta sur le sujet? 

« L’islam approuve l’avortement quand la femme est en danger, dans le cas où elle ne peut pas faire l’enfant. Et là on peut faire l’avortement pour sauver la vie de la femme. Ou en cas de viol, si la femme ne connaît pas l’auteur de l’acte avant que le fœtus ne se forme on peut faire l’avortement.»  Dixit l’imam.

Le médecin lui, recommande aux jeunes filles et aux femmes mariées, « de se planifier de façon efficace. Et au cas où un problème surviendrait, dans le cadre de la loi du pays, faire appel à un service où il y’a la possibilité de réaliser un avortement sécurisé. » 

La Guinée fait partie des pays qui interdisent l’avortement, mais elle l’autorise aux filles et femmes victimes de viols et en cas d’inceste, ou encore à celles qui ont une grossesse qui les met en danger. Il reste tout de même, l’un des pays où l’avortement se fait en majorité dans la clandestinité.

Aminata Diallo

Author

Share