La danse est une forme d’art vivante, c’est un mode d’expression éphémère constitué de séquences, de mouvements du corps souvent accompagnés par de la musique. En Guinée, bon nombre de jeunes s’adonnent à cette activité culturelle par passion. Mais est ce qu’elle les nourrit?
Fatoumata Yari “Boger”, du groupe Les Princesses de Mamdy Flow, confie que la danse lui permet de s’exprimer librement, même si elle évoque les difficultés rencontrées dans ce métier. “Pour moi la danse est une manière de m’exprimer, surtout lorsque je ne me sens pas bien. À travers cet art je peux exprimer tout ce que je ressens au fond de moi. Je suis danseuse parce que c’est une passion, cela me permet d’être libre dans la tête. C’est vraie qu’au début ce n’était pas facile même pas au niveau de la famille seulement, mais à l’école aussi avec les cours. Et à la maison mes parents n’acceptaient pas que je sorte, surtout quand j’avais un événement la nuit. Difficilement je suis arrivée à convaincre mes parents pour la voie que j’ai opté. Parce que pour certains la danse est une manière de se prostituer, alors qu’on ne danse pas pour juste danser, nous le faisons pour avoir un revenu aussi.” Rassure-t-elle.
Pour Sylla Fodé Kaba alias Vichy du groupe Pokémon Gnakry, la danse est une inspiration et un rêve. “ La danse pour nous est une source de vie et d’inspiration, voilà pourquoi nous la faisons. Chacun a un rêve, la danse c’est le nôtre. Le but est de faire rayonner la Guinée sur ce plan, montrer que sur le plan de la danse la Guinée a aussi des talents.” Dit-il avant d’affirmer qu’évidemment ils vivent de leur passion à travers de “petits contrats”.
En Guinée, depuis plusieurs décennies, des jeunes hommes et femmes évoluent dans des groupes de danse, car selon eux c’est une manière de réaliser leur passion et subvenir à leur besoin, même si ça ne paie pas bien dans ce pays.
Amina Jallow