Oulimata Sarr, directrice régionale ONU femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, est en Guinée depuis quelques jours. Sa présence porte à croire qu’un bureau pays de son institution sera installé en Guinée les mois à venir. Avec plusieurs ONGs et structures féministes en Guinée, il était temps pour les acteurs et actrices de défenses des droits des femmes d’avoir l’une des plus grandes institutions féministes au monde, dans leur pays. C’est une probabilité mais ça pourrait être une réalité.
En tout cas, certaines féministes s’en réjouissent déjà, Halimatou Baldé est l’une d’elles, « c’est pour moi une satisfaction et ça devrait l’être pour toutes celles et tous ceux qui font le combat féministe, parce qu’avoir aujourd’hui l’ONU Femmes c’est avoir une structure à l’international qui se préoccupe des conditions de la femme et de l’égalité des sexes. » Affirme-t-elle.
Pour cette féministe bien présente sur les réseaux sociaux et sur le terrain, les ONGs devraient en profiter pour le bien du combat de l’égalité des genres. « Il faut juste que nous invitons les ONGs à profiter de l’aubaine, à faire le maximum pour bénéficier de l’appui de l’ONU Femmes. Qu’il y ait au moins une autorité ou un organe au sein de l’ONU Femmes Guinée, pour vérifier la représentativité des organismes qui doivent bénéficier des apports. Parce que c’est bien d’assister les ONGs mais il faut assister celles qui sont sur le terrain et non celles qui sont sous les projecteurs et des climatiseurs pour mener la lutte.» Dixit Halimatou Baldé.
En attendant cette mise en place d’un bureau de l’ONU Femmes en Guinée, les féministes, les ONGs et les autorités font face aux violences faites aux femmes et surtout à une difficulté de faire accepter le concept “égalité genre” à une société qui a du mal à cerner le combat.
Aminata Diallo