Dans la commune urbaine de Kankan, elles sont nombreuses à pratiquer les métiers considérés comme des métiers d’hommes. Comme la mécanique, elles sont de plus en plus engagées dans plusieurs activités génératrices de revenu. En marge du mois de mars, nous sommes allés à la rencontre d’une mécanicienne.
La mécanicienne Makème Kourouma, âgée d’une vingtaine d’années, est la seule femme parmi les apprentis d’un garage à Kankan. « J’ai beaucoup aimé ce métier, c’est un métier noble pour moi, toute chose c’est l’amour et j’ai l’amour de ce métier, c’est ce qui m’a poussé à pratiquer ce boulot. Beaucoup de filles considèrent ce métier comme un travail des hommes mais c’est le contraire, il n’y a pas un travail uniquement pour les hommes et pour les femmes. Donc je vais poursuivre ce boulot jusqu’à mon dernier jour sur cette terre.» Affirme-t-elle.
Poursuivant, elle relate les difficultés qu’elle rencontre dans ce métier de mécanique. « J’ai rencontré d’énormes difficultés, des voitures se sont démontées sur ma main, elle est même déformée et mes yeux aussi. J’ai même suivi une intervention, mais je ne me suis pas découragée. Le travail que tu mènes, c’est dans le même travail que tu rencontres encore des problèmes. Pour moi ce métier est noble et je suis fière de le pratiquer, c’est pourquoi je suis prête à affronter tous les obstacles. J’ai fais un an et demi dans ce travail et aujourd’hui je peux dire Dieu merci, je me débrouille et je parviens à satisfaire mes besoins sans demander l’argent un homme dans la rue. » Dit-elle.
Pour terminer, Makème Kourouma lance un message aux autres filles, “j’invite tout le monde au travail. Le premier mari d’une femme c’est son métier, avec le travail tu deviens indépendante. La femme n’a pas le droit de rester à la maison à ne rien faire, il faut se mettre au travail pour aider ton mari à préparer l’avenir de vos enfants et l’homme seul ne pourra pas.”
A noter que, le rêve de cette jeune femme, d’après elle, est d’avoir son propre garage digne de nom afin d’être encore plus autonome et continuer à vivre sa passion. Mais d’ici là, elle continue de travailler dure dans son garage automobile.
Moussa Konaté pour Actu-elles.info