Entrepreneuriat : « Au lieu de rester à la maison, derrière les hommes, il serait mieux d’apprendre…» dixit Fatoumata Kourouma

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À Kankan, la pâtisserie est devenue une activité pratiquée par plusieurs jeunes filles, pour être autonomes. Fatoumata Kourouma est l’une des filles qui se donnent à fond pour être autonome en pratiquant cette activité.

Fatoumata Kourouma est une passionnée de la pâtisserie, âgée d’une vingtaine d’années, étudiante, elle participe au développement et l’autonomisation des jeunes filles dans la commune urbaine de Kankan. 

« Ce qui m’a motivé de me lancer dans l’entreprenariat, c’est parce que nous constatons dans notre pays que la plupart de nos frères et sœurs, après leurs études sont au chômage. Imaginez, tu fais 13 ans sur le blanc avant d’être à l’université et à l’université, tu peux faire 3, 4, 5 voir même 7 ans et après tu restes à la maison à attendre l’État pour un emploi. L’État ne peut pas employer tout le monde. Personnellement je me suis dite qu’il y a beaucoup de chômeurs en Guinée, si je créais mon entreprise pour être autonome, aider ma nation et mes sœurs, ça serait une bonne idée. Je veux juste être une femme indépendante et c’est ce qui m’a poussé à créer cette entreprise en étant étudiante. » Dixit Fatoumata Kourouma.

Elle ne travaille pas seule, elle est avec six (6) élèves. « J’ai des filles, actuellement j’ai six (6) avec moi pour la formation, auparavant j’ai formé trois (3) autres et elles sont maintenant pâtissières. Je ne rencontre pas tellement de difficultés car je travaille avec mes filles et elles sont vraiment courageuses. Elles viennent de lundi au vendredi. En matière de travail je ne rencontre pas tellement de problèmes. » Affirme-t-elle.

Fatoumata Kourouma invite les autres filles à ne pas rester à la merci des hommes. « Quand nous prenons les grands entrepreneurs du pays, leurs débuts n’ont pas été faciles. Donc, je lance un appel à nos frères et sœurs, surtout les jeunes filles d’aujourd’hui, de ne pas s’assoir dire quand je vais terminer les études, l’État viendra en aide. Non ! C’est nous qui devons aider l’État à développer cette nation. Par exemple, quand il y a plusieurs entreprises qui emploient beaucoup, cela va aider l’État. Au lieu de rester à la maison, derrière les hommes, il serait mieux d’apprendre. » Conclut cette pâtissière.

Il est à préciser que dans sa pâtisserie, elle fait de gâteaux d’anniversaire, de mariage, de  baptême, ainsi que des yaourts naturels. Elle revend aussi tout ce qui concerne la pâtisserie.

Moussa Konaté pour actu-elles.info

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