La fête de ramadan approche, plus que quelques jours pour qu’après un mois d’abstinence et de pénitence, les fidèles musulmans du monde célèbrent l’aïd-el-fitr. Si les un-es sont content-es, les autres, précisément couturières et couturiers sont confronté-es au problème de courant et autres, dans la capitale du « château d’eau de l’Afrique de l’Ouest ».
Le manque d’électricité qui reste le problème primordial du guinéen, joue un mauvais tour dans beaucoup d’ateliers de couture. Ces endroits où affluent les fidèles pour s’offrir de belles tenues de fête, sont en manque de courant électrique, ce qui n’arrange pas les propriétaires qui risquent d’être à la merci de leurs client-es.
Rencontré dans son atelier au quartier Gbessia port 1, cette couturière dénonce la cherté des accessoires de couture mais aussi du manque de courant.
« Nous souffrons, les clients viennent mais le matériel est cher. Quand un client te donne 50 mille fg pour le prix de couture tout cet argent part dans l’achat du matériel, tu n’auras rien comme intérêt. Nous demandons à l’Etat de nous aider, surtout avec le problème de courant. Le courant ne fait que des vas et viens, on souffre pour ça, parfois ça ne vient même pas, » deplore-t-elle.
Même cri d’alarme chez Boubacar Bouarou qui demande à l’Etat, de les aider à avoir le courant à cette approche de la fête.
« Les difficultés qu’on a ici la plus importante c’est le problème de courant, parce que nous nos machines de broderie sont électriques, on ne peut pas travailler sans le courant. Donc s’il n’y a pas le courant et que tu n’as pas de groupe électrogène tu ne pourras pas travailler. On allume le groupe de 7h à 18h, l’heure à laquelle le courant vient. Avec tout ça les clients qui viennent n’ont pas d’argent, quand tu leur dis ton prix ils vont discuter, donc parfois l’intérêt que tu auras sera ton prix d’essence et ta dépense. Mais comme on ne peut pas s’assoir comme ça sans rien faire surtout c’est ton métier, tu es obligé de le pratiquer. »
Certes sans électricité, beaucoup d’habits ne seront pas prêts avant l’aïd-el-fitr, le cas contraire les patron-nes des ateliers n’auront pas un bénéfice important.
Aye Condé