En Guinée, précisément à Conakry la capitale, Il y a à peu près 6 ans depuis que les couvre-chefs sont apparut. Ils sont en textile africain, en soie, ou sous formes d’éponge, pour ne citer que ceux la. Ces chapeaux de toutes les couleurs sont convoités par beaucoup de femmes africaines en générale et guinéennes en particulier. Elles en achètent lors des cérémonies pour paraitre plus belles et élégantes, une façon de valoriser la culture africaine. Les accessoires viennent souvent en provenance du Nigeria.
Mme Hawa Sacko est une experte en confection de capuche, elle explique sa manière de confectionnée ces chapeaux, « je suis l’une des pionnières dans le confectionnement des chapeaux au niveau du centre yansanéyah à madina. Nous avons eu à apprendre plusieurs femmes. Même les femmes se trouvant aux salons de coiffure viennent au près de nous pour apprendre ce métier. En ce moment où je vous parle, les femmes qui font ces chapeaux dépassent 300 femmes. Mais nous gagnons tous nos besoins dans ce métier. C’est dans cette confection que j’arrive à combler les besoins de mes enfants aussi, » explique Mme Hawa.
De poursuivre, elle nous apprend « Avant je travaillais dans un salon de coiffure. Maintenant je ne part plus la bas car l’argent que je reçois à madina dépasse le salon de coiffure. La clientèle est abondante ici, surtout les quatre derniers jours de la semaine. Actuellement nous ramassons difficilement les cartons qui servent de support pour coudre les chapeaux. Les femmes qui ont l’habitude de voyager, beaucoup d’entre elles ont abandonnées et celles qui partent ont augmentés le prix des cartons. Et c’est seulement au niveau de boutiquiers que nous rencontrons des difficultés, parce que maintenant elles refusent de nous donner les paquets. Ce sont eux-mêmes qui les revends aux clients avant ça ne passait pas ainsi. Mais maintenant nous gagnons difficilement les paquets qui sont les pièces principales pour faire les chapeaux, » a-t-elle déploré.
Pour sa part, Mme Kaba dit « nous bénéficions de beaucoup d’argent dans la confection des chapeaux. Quand les femmes s’habillent et elles portent ces chapeaux, c’est une façon de valoriser la culture. Si la femme met les couvre-chefs elle devient plus belle et attirante, sa beauté africaine se met en valeur. Et puis elle serra respectée par les gens, par ceux qui l’admireront, » argumente Mme Kaba aussi confectionneuse de coiffe à madina
Dans les mariages, baptêmes et autres rencontres où les femmes font part, le port de ces chapeaux qui se marient aux habits, aux chaussures ou encore aux pochettes, est devenu un luxe et une convoitise.
Mabinty Camara