« Les tests de virginité peuvent être vécus comme une agression ». C’est l’avis du Conseil national de l’Ordre des médecins belges.
Les certificats délivrés à la suite de tests permettent d’attester de la virginité d’une femme avant le mariage, souvent pour des raisons confessionnelles.
L’Ordre des médecins belges appelle à y mettre fin, estimant que les tests de virginité constituent « un acte médical inutile pour la santé, sans pertinence scientifique et lourd de conséquences potentielles sur le bien-être de la patiente« .
Ils estiment que « ces examens sont souvent demandés par des tiers sans considération pour l’intimité personnelle et le droit à la vie privée de la personne concernée« .
« Ces tests entraînent une discrimination entre les femmes et les hommes, dont les rapports sexuels échappent à toute évaluation de ce type« , ajoutent les médecins belges.
L’Ordre des médecins belges a pris cette décision à la suite d’une déclaration publiée en octobre 2018 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et cosignée par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et ONU-Femmes.
L’OMS déplore l’existence de ces tests dans plusieurs pays dont :
l’Afghanistanle, Brésil, l’Egypte, l’Inde, l’Indonésie, l’Iran, l’Irak, la Jamaïque, la Jordanie.
Elle estime que les tests de virginité sont également pratiqués en Afrique, notamment dans ces pays:
Libye, Malawi, Maroc, Afrique du Sud, Swaziland, Zimbabwe.
La Palestine, le Sri Lanka, la Turquie, le Royaume-Uni, le Canada, les Pays-Bas, l’Espagne et la Suède ne sont pas en reste.
Source bbc.com