Il est un jeune marié, sociologue, professeur mais surtout poète, il est aussi contre les violences basées sur le genre. Elhadj Ousmane Baldé, trempe sa plume pour dénoncer le mariage précoce, lisez !
Elle se maria trop tôt
Elle ne sait même pas s’enfiler un coton,
Quand elle t’approche, tu sens ce fumet nauséabond,
Très jeune innocente, elle est mariée à un con,
Sinon, de l’écart de trop fallait refuser pour être bon,
Ou bien de la pédophile, on exprime attirance ?
Se marier à une qui a l’âge de sa fille n’a pas de sens.
Elle ne sait même pas cuisiner toutes les sauces,
Le soir, c’est pour être tabassée comme une gosse,
Par ce furieux mari qui déteste les gâte-sauces,
Mais qui ne s’est intéressé au début qu’à ce corps,
Si jeune, innocente, manipulable à bras-le-corps,
Pourtant, cette petite fait toutes ces tâches à haut-le corps,
Elle ne sait pas à quoi ressemble une nuit de noce,
Ce mariage est tout sauf consenti, résultat d’un négoce,
Comment faire face à cet homme qui peut sembler féroce,
C’est la question qu’elle martèle dans sa tête de bambine,
Du cerveau torturé par des soucis et qui cède face à la combine,
De l’homme et tout son engrainage, elle ne sait que comptine,
Elle est désormais au piège d’une union morbide voire anodine.
Et il l’enceinta sans faire montre de pitié ou d’abstinence,
L’indice de la gestation dessinait sur petit corps d’innocente,
De nombreuses vergetures sur le ventre qui expriment détresse,
Elles annoncent déjà qu’elle ne pourra pas tenir cette grossesse,
Elle a fait une fausse couche mais ce con encore la touche,
Des séquelles de la première gestation sont encore là et louches,
La morale dans toute sa dimension est mise sur la touche.
Des conflits générationnelles se soulèvent quotidiennement,
Un couple aux goûts et plaisirs qui se fuient foncièrement,
Ils vivent dans une même maison comme deux machines,
Des interactions de moins en moins fréquentes,
Des communications médiocres et de l’altercation présente,
Il y a un qui est intéressé par le sexe même non romantique,
Et l’autre qui en a marre et veut quitter cette relation diabolique.
Certains allient tradition pathologique et versets coraniques,
Pour justifier leurs agissements non catholiques,
Des attitudes qui ne font que rallonger le hic,
Une lâcheté qui ne fait que rehausser le degré du tic,
C’est comme si pour voir la raison, ils ont besoin de cric,
Leur cerveau est borné et est à l’image d’un porc-épic,
Au corps recouvert d’une batterie de piques, Ils ont bouté loin tout ce qui est vertu sans panique.
Elle n’a pas supporté sa grossesse, quel récidivisme !
Elle a succombé et on s’en remet à Dieu, quel fatalisme!
Dieu n’a pas dit de marier aux petites,
Surtout contre leurs grés et de fois sans rite,
Il est dit que le mariage doit être consenti,
Pour ne pas que le regret soit senti.
L’intelligence humaine est aussi une source de loi,
Allez-y voir de près en Islam ce qu’est la chari’a ,
On vous parlera sûrement du idjtihad ,
Et contre les désirs de trop, il faut un jihad ,
Chacun est capable de comprendre ce qui est malsain,
Mais certains forcent leur cœur pour qu’il embellisse le vilain,
C’est pourquoi de la religion, ils usent ce qui leur est favorable,
Confondent respect et obéissance et récitent ce qui leur est convenable,
Dès qu’on dit Dieu a dit, trépasser devient pour la femme inconcevable.
Cette enfant a été trahie par des parents cupides,
Animés par l’amour excessif du liquide,
Ils ont tronqué la main de leur fille pour des sous,
Et pensent s’élever en usant de cette somme au-dessus,
Leurs gendre est comme un bras valide qui exprime jouvence,
Qui paye à chaque instant des taxes pour sa jouissance,
Le mari se dira normal qu’il la surexploite,
Car ses beaux-parents à chaque instant LE convoitent,
C’est comme si ses poches étaient troués,
Et que de là, sa fortune à flot s’échappait.
Par peur d’afficher un cran et s’opposer,
Elle a finalement accepté et s’est concentrée,
Le mal est que des tourmentes, elle n’a pas supporté,
Victime de son innocence de trop et son surplus de bonté,
Nourris par une naïveté, parce que trop jeune pour être mariée,
Ses parents sont vraiment à reprocher,
Pour que d’autres n’empiètent pas sur ses traces pour empester,
Ce mari aussi est à blâmer, à condamner,
Sinon, d’aucuns répèteront la même chose sans s’inquiéter,
Enfin, l’Etat de par sa passivité est à sermonner.