Nsira Daraba membre de l’ONG GRADEL-Guinée, met son expérience de leadership civique, qu’elle a suivit pendant deux ans, au service des femmes enceintes. Pendant plus de 6 mois, cette dame est en train d’appuyer 20 femmes « vulnérables », au niveau de la commune de Ratoma. Actu-elles.info a eu une interview succincte avec elle, lisez !
Pourquoi aider des femmes enceintes ?
Parce qu’il y a deux ans j’ai eu à faire des formations sur le leadership civique, comment apporter sa contribution pour transformer un peu sa communauté. Vu que je n’ai pas grand moyen, j’ai décidé de choisir un centre de santé où j’ai discuté avec les femmes enceintes et les sages femmes, pour voir celles qui sont un peu vulnérables avec leur grossesse. Puisque je n’ai pas d’expériences dans la médecine, mais j’ai quand même quelques connaissances liées à la grossesse que je prends un peu sur Google.
Comment a été le début et comment les avez-vous convaincu ?
Au début j’ai essayé de discuter avec une femme pour lui demander qu’est ce qui la fatigue dans sa grossesse ? Donc quand elle m’a expliqué, j’ai essayé de lui faire comprendre que ce qui la fatigue généralement dans cette grossesse, c’est parce qu’elle ne prend pas des vitamines qui sont très importantes pendant la période de grossesse. Elle a dit oui ça me fait vomir, je lui ai répondu mais c’est important pour toi et pour ton bébé, parce qu’il faut que tu aie un bébé sain et que tu accouche dans des conditions normales. Donc cette première expérience a marché et les sages femmes qui y étaient, ont été encouragées, elles ont aimé l’idée. Aujourd’hui je suis avec 20 femmes qui suivent mes conseils.
A part les conseils quel autre moyen vous les apportez ?
Je me bats à donner le transport à chaque femme qui a un rendez-vous à l’hôpital, aller et retour.
Les vitamines que vous les suggérez, c’est vous qui les achetez ou elles ?
Non ces vitamines sont déjà à l’hôpital et c’est gratuit.
Pourquoi vous avez choisi la santé maternelle et infantile pour mettre votre connaissance en pratique ?
C’est un peu difficile. J’ai eu un cas malheureux en 2010, j’ai été victime d’un accouchement où l’enfant n’a pas survécu. Je ne m’accuse pas hein, mais je crois que c’était dû à ma peur d’aller à l’hôpital. Donc j’encourage tous, surtout vous les femmes d’essayer cette méthode, je vous assure qu’avec zéro franc, vous allez avoir plus de résultats que si on mettait des milliards dedans.
Parmi ces 20 femmes, il y a déjà eu une qui vous a dit qu’elle est satisfaite, que quelque chose a changé ?
Comme je vous ai dit, je ne suis pas médecin, je ne recherche pas forcement la satisfaction d’une personne qui est appuyée. Je recherche un peu la participation des gens. Parce que le résultat final c’est d’avoir un bébé sain. En tout cas, elles écoutent le peu qu’on leur donne.
Aminata Diallo