Le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, célèbre en différé, la Journée Internationale de la Jeune Fille, commémorée chaque 11 octobre. Pour célébrer cette journée, ces jeunes filles ont présenté le rapport bi-annuel 2021-2023, de leur mandature, ce vendredi 13 octobre 2023 à Conakry.
Kadiatou Konaté, Secrétaire Exécutive du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée (CJFLG), présente ici le bilan. « Nous nous réjouissons de nos engagements, de vos engagements, de vos accompagnements et de vos conseils, mais aussi de votre volonté à nous soutenir inconditionnellement pour faire des droits de la jeune fille, une réalité en République de Guinée. Grâce à ces différents accompagnements, le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, a pu mobiliser au cours de ces deux (2) dernières années 2021 à 2023, un (1) million 266 milles 629 euros de fonds, de ressources internes mobilisés pour la réalisation de nos activités. Rassurez-vous que cet appui a été exclusivement investi dans les projets et programmes en faveur des jeunes filles. Ces programmes ont permis en collaboration avec les services tels que l’OPROGEM, la médecine légale, le service central de protection des personnes vulnérables, de sauver et de protéger plus de 183 jeunes filles de mariages forcé et précoce. Plus de 60 filles des mutilations génitales féminines, accompagner plus 395 victimes de violences sexuelles en prise en charge médicale, sanitaire, juridique, psychologique. Distribuer plus de 10 milles serviettes hygiéniques à l’endroit des jeunes filles dans les communautés ». Affirme-t-elle.
Oumou Khaïry Diallo, responsable programme du CJFLG, dit être satisfaite de leur bilan. « Le constat qu’il faut faire de ce rapport, c’est qu’on a enregistré énormément de progrès dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Que ça soit par l’annulation de plusieurs cas de mariage précoce, par la prise en charge de plusieures victimes de violence sexuelle et de mutilation génitale féminine. Il y’a des progrès, mais les chiffres qu’on a cité restent alarmants en terme de couverture au niveau national. En terme de mobilisation communautaire, nous avons pu toucher plus d’un million de personnes en terme de sensibilisation, de causerie éducative, de focus groupe sur les thématiques de mariage précoce, de VBG. Et en terme de prise en charge médicale au sein du CJFLG, nous avons une ligne de prise en charge logistique, de prime qui part de l’écoute de la victime, de la prise en charge médicale, de la prise en charge psychologique et de la prise en charge juridique. Aujourd’hui nous avons une couverture de plus de 685 victimes sur les différentes formes de violences basées sur le genre. » Confie-t-elle.
Hadja Maïmouna Yombouno, 1ère vice-présidente du CNT, a salué le combat de ces jeunes filles. « Pour atteindre la parité, il y a un certain nombre de préalables, c’est d’abord l’éducation de la jeune fille. Et pour que l’éducation de la jeune fille soit une réalité, il y a beaucoup de phénomènes qui freinent son évolution. Il y a beaucoup de phénomènes qui confisquent son avenir. Ce sont ces cas que vous êtes entrain de nous présenter ici. C’est le viol, ce sont les mutilations génitales féminines, les mariages précoces, c’est aussi l’autonomisation économique de leur maman. Parce que dans beaucoup de nos familles aujourd’hui, les femmes prennent au moins 70 à 80% des charges familiales. » Nous apprend cette activiste des droits de la femme.
La cérémonie a été clôturée par un panel des partenaires. Elles ont aussi décerné des prix spéciaux et des satisfaits à toutes ces organisations qui ont contribué à la réussite de leurs activités.
Idiatou Bella Diallo