Si l’excision est considérée comme une pratique religieuse ou traditionnelle, et que la Guinée reste le deuxième pays au monde à la pratiquer avec 96% de taux de prévalence, une solution médicale existe tout de même. Et docteur Mosidi Fofana, sexologue français d’origine guinéenne nous parle ici de cette pratique qu’il qualifie « d’un autre âge ».
D’après docteur, quelque soit le type d’excision, différentes complications sont possibles. « Des complications immédiates ou à court terme: comme la mort par exemple au moment de l’excision, due à un arrêt cardiaque. La pratique provoque aussi une hémorragie, un saignement, parfois elle peut être grave et responsable d’une anémie chronique. L’excision peut provoquer toutes les infections possibles notamment le VIH, puisqu’elle est souvent pratiquée de manière clandestine et traditionnelle, » dit-il.
Selon lui, il y’a aussi les complications à moyen et long terme, telles que « les infections vaginales chroniques pouvant même entraîner des problèmes de fertilité. Ensuite vient les douleurs lors des rapports sexuels, c’est à dire en plus de l’absence du plaisir, elles sont très fréquentes surtout en cas de mauvaise cicatrisation. Il y a aussi les séquelles psychologiques, le gène, le sentiment de colère, la culpabilité. Il y’a les complications obstétricales liées à la grossesse et l’accouchement, qui peut conduire à une incontinence urinaire. » Affirme docteur Mosidi Fofana.
Tout de même, il suggère à toutes les victimes de faire une chirurgie de réparation, une reconstruction du clitoris. Pour lui, cette technique a permis à des milliers de femmes de retrouver leur dignité volée et leur sensibilité éteinte. Il signale par contre, que cette réparation physique et psychologique, reste une intervention delicate qui peut parfois mener à raviver l’événement douloureux.
Si donc l’islam qui est un prétexte pour certaines communautés notamment en Guinée, de pratique de l’excision, ramène les religieux à se référer aux scientifiques donc aux médecins, cette intervention de docteur Mosidi Fofana donne à réfléchir!
Aminata Diallo